Critique La Planète des Singes : Les origines de Rupert Wyatt

Nous l’avons vu, l’ouvrage la Planète des Singes de Pierre Boulle est un grand récit d’anticipation, ayant inspiré toute une “dynastie” cinématographique avec lui. Simple adaptation, suites à gogo ou remake du 1er film, les singes intelligents ont réellement envahis le grand écran depuis quelques années… Qu’attendre donc des origines de la Planète des Singes ? Et bien beaucoup de choses. Une explication à la rébellion de nos cousins simiesques tout d’abord, mais aussi, au vu d’un trailer, une histoire forte d’amitié entre un singe et notre James Franco préféré.

La première chose qui nous scotche avec ce film, ce sont les effets spéciaux. On savait Weta Digital (le studio de Peter Jackson) vraiment impressionnant (on se souvient de Gollum, des Na’vis d’Avatar ou des premières images du futur Tintin). Mais là, le travail accompli est tout bonnement superbe, donnant une humanité très forte aux singes sans leur faire perdre leur côté simiesque. Quand on sait que c’est l’argument n°1 de Pierre Boulle dans son livre (il répète inlassablement que les singes sont définitivement humains dans leurs expressions faciales), on peut dire  que ce dernier aurait certainement été bluffé par l’expression de ces singes. Et encore une fois, une mention toute particulière est à attribuer à “l’homme digital” de Weta, le bien nommé Andy Serkis, toujours certainement inconnu du grand public pour son visage “réel” mais pourtant une star dès que les studios ont travaillé sur son visage numériquement (rappelez-vous King Kong de 2005, c’était lui, tout comme Gollum du Seigneur des Anneaux). Et bien c’est encore une fois notre bon vieil Andy qui s’y colle pour incarner le personnage principal simiesque : César (en attendant de le voir sous les traits du capitaine Haddock…si si).

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Au niveau de l’histoire, le film peut-être découpé en deux parties. Une première partie sur la jeunesse de César (notre singe intelligent rebelle) qui, génétiquement modifié par une substance augmentant ses capacités cognitives (et censée sauver les humains d’Alzheimer) est élevé secrètement dans la famille de James Franco ; et une seconde partie consacrée à la rébellion pure des singes. La première partie est très bien réalisée, prenante. On s’attache réellement à ce singe touchant et humain, ainsi qu’à la relation qui est créée avec sa famille adoptive. Sous fond de recherche scientifique, d’une relation père/fils à deux niveaux (James Franco & son père, James Franco & son fils adoptif : César), le film se déroule bien malgré quelques approximations et ellipses. La seconde partie quant à elle donne l’impression d’avoir été un peu bâclée. La rébellion des singes est pliée en 15-20 minutes (sur 2h de film) et est vraiment traitée trop vite. En quelques minutes, César rend tous les singes de San Francisco intelligents et les fait se rebeller face à des hommes qui n’ont pour se protéger que 2 voitures de police et un hélicoptère (je simplifie, mais là où en général, l’armée et l’arme nucléaire est sortie pour une mouche radioactive, laisser la police municipale gérer une grosse rébellion de singes semble un peu…abusé dans le sens inverse de l’habitude hollywoodienne).

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En conclusion, en partant d’un excellent pitch, Rupert Wyatt nous a donné un bon film, avec une excellente 1ere partie vraiment touchante. Malheureusement, la seconde partie semble gâchée, mais bon, pour son second long métrage, nous ne pouvons réellement blâmer notre réalisateur qui a eu les moyens (et l’idée ?) de très bien s’entourer afin de rendre une bonne copie qui fera oublier la mauvaise planète des singes de Burton. Mission accomplie donc 😉

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