Big Little Lies : Critique et explications de la fin de la saison

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Big Little Lies est une série exemplaire en de nombreux points, mais si il en est bien trois qui frappent, c’est son système narratif, ses actrices et acteurs exemplaires et une réalisation impeccable. Souvent qualifié de « Desperate Housewives » réelles, cette allégation est malheureusement à peu près aussi juste que de qualifier Buffy contre les vampires d’un film d’horreur pour enfants. Car avant tout, Big Little Lies se pose comme un polar ne mettant pas en avant directement les enquêteurs, mais ceux qui sont au coeur de l’affaire, un peu à la manière, différente cela dit, d’un Gone Girl.

La première force donc de Big Little Lies est son système de narration nouveau. Tout comme un Gone Girl (mettant en scène également la vengeance d’une femme), nous ne suivons pas, ou peu, le point de vue des enquêteurs. A la différence près que nous ne savons même pas qui est mort ! C’est d’ailleurs sur ce suspense que s’appuie, avec succès, la série. Cette narration originale, couplée à des histoires de couples plutôt aisés au bord d’un océan (Pacifique), n’est pas non plus sans rappeler The Affair, à la différence près de l’océan (Atlantique cette fois). Enfin, les seuls témoignages du drame que nous allons vivre ne sont que ceux des voisins, collègues… de manière à ce que l’on ne sache jamais qui est mort, qui est impliqué, et ce qu’en pensent les principales intéressées. Bref, du jamais vu (du moins pas à notre connaissance), et ce ne seront que les dernières minutes du final qui nous montreront qui est mort.

big_little_lies_cafeLa seconde force de la série est sans hésiter son casting. Féminin tout d’abord, qui ferait rougir d’envie bon nombre de longs métrages. Nicole Kidman est d’une justesse que l’on a plus vu depuis The Others ou Stoker, Shailene Woodley est toujours aussi brillante et Reese Witherspoon est impeccable en madame je me mêle de tout. Les acteurs, en retrait, ne sont pas en restes. Alexander Skarsgård est presque aussi terrifiant que dans True Blood, et Adam Scott aussi choupinet que dans Parks & Recreation. Les seconds rôles sont aussi réussis, et on doit donner une mention spéciale aux enfants tels que Iain Armitage et Darby Camp.

Enfin, comment ne pas parler de la réalisation de Jean-Marc Vallée qui nous rappelle qu’une excellente réalisation est aujourd’hui cruciale dans une série à gros budget. Si l’on atteint pas les sommets d’un Twin Peaks (oldies but goldies…) ou d’une première saison de True Detective, la réalisation ne souffre d’aucune vraie faille et est bien difficile à mettre en difficulté.

big_little_lies_madeline_janeTout n’est cependant pas rose à Monterey, il faut bien l’avouer, ne pas connaître l’identité de la victime permet de tenir ces 3 premiers épisodes parfois bien longuets où l’intrigue principale repose sur quel enfant a tapé l’autre à l’école. Important pour l’intrigue, c’est possible (nous y reviendrons dans l’explication), mais une meilleure exposition de certains personnages aurait certainement été plus judicieuse.

En conclusion, oui, Big Little Lies est une série à voir, et une série très réussie, bien que tombant parfois dans des clichés attendus. Si la fin est finalement pas si surprenante que cela (on voit beaucoup de choses venir), le spectateur est tenu en haleine par les jeux d’acteur, la réalisation et surtout, la volonté de savoir si il a raison

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  1. Je ne suis pas tout à fait certaine que Perry ait vraiment violé Jane… Ne l’aurait-elle pas reconnu avant? Ne l’a-t-elle vraiment jamais rencontré alors qu’elle est amie avec Céleste? Je pensais plutôt qu’elle reconnaissait “symboliquement” une figure d’agresseur, un archétype de violence, qui lui rappelait son propre traumatisme!

  2. Je suis totalement d’accord. Je pense simplement qu’il faudrait refaire le nom puisque la série a maintenant une deuxième saison qui se révèle très décevante.

  3. J’ai une hypothèse sur un mystère supplémentaire et je me suis vraiment posé des questions là-dessus. Sur le moment ça m’a paru comme une évidence, mais j’ignore si d’autres ont aussi remarqué ce détail.
    A la fin, lorsque les 5 femmes sont réunies sur la plage pour regarder leurs enfants jouer, la caméra fait un gros plan sur Bonnie. Celle-ci se touche le cou en regardant au loin.
    Ce geste peut signifier beaucoup de choses (culpabilité, soulagement de s’en être sortie, autre chose…) ou rien de spécial, mais sur le moment j’ai eu un flash, comme la certitude que le réalisateur suggérait bel et bien que Bonnie avait, elle aussi, été violée par Perry de manière aussi brutale que Jane (notamment l’étranglement). Et que si elle se touche le cou à ce moment-là, c’est parce qu’elle se remémorait son traumatisme. Ou bien qu’elle avait vécu la même chose avec un autre homme, peut-être, et que la violence de Perry lui avait fait remonter ces souvenirs, d’où son « réflexe » en se précipitant vers lui et en le faisant basculer.
    Dans l’avant-dernier ou le dernier épisode, je ne me souviens plus, elle dit un truc à Ed (comme « chacun a un passé » ou « chacun a ses problèmes »), et à ce moment précis j’avais aussi pensé que cette femme avait souffert mais qu’elle le cachait soigneusement.
    Mais peut-être le réalisateur a-t-il volontairement gardé le flou pour le laisser à la libre interprétation des spectateurs. (Et pour l’instant je n’ai vu que la saison 1, si ça se trouve c’est évoqué dans la saison 2).

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