Palmarès et bilan personnel de l’Etrange Festival 2017

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Depuis 23 ans, l’Etrange Festival est le lieu privilégier pour la diffusion de nombreux films de genre qui n’auraient peut être pas d’opportunité d’être vus en France. Ce grand rassemblement d’amateurs de cinéma fantastique et de ses dérivés est largement suivi et cette année encore, les séances étaient très souvent bien remplies, voire complètes !

Pourquoi ce tel engouement ? Déjà, une très belle programmation de grand classiques, de nouveautés et bien sûr de la Compétition Internationale. Ensuite, de nombreux invités prestigieux dont les réalisateurs des films présentés, mais aussi des pointures du monde du cinéma tels que Jean-Pierre Jeunet, Boris Szulzinger, Marc Caro, Jaume Balagueró, ou encore Álex de la Iglesia !

Même les cinévores les plus hardcore n’ont pas pu tenir le rythme des 131 séances programmées au Forum des Images du 06 au 17 septembres. Toutes les salles ont été mobilisées !

Le Palmarès de L’Etrange Festival 2017

Ce festival ne multiplie pas les prix pour se concentrer sur un prix long métrage et un prix court métrage. Chaque prix ayant son équivalent Public, car les spectateurs sont invités à voter en sortie de séances. Pas moins de 24 films étaient en Compétition International pour tenter de décrocher le Grand Prix Nouveau Genre, c’était déjà un énorme défi que d’en voir un maximum…

C’est finalement La Lune de Jupiter de Kornél Mundruczó qui remporte le Grand Prix Nouveau Genre. Tandis que le Prix du Public est attribué au film brésilien Les Bonnes Manières ! J’ai beaucoup aimé La Lune de Jupiter, film de Science Fiction ancré dans une réalité politique contemporaine dramatique… Malheureusement, j’ai du faire l’impasse sur Les Bonnes Manières, que je regrette maintenant !

Du côté des courts-métrages, le Prix du Public est donné à Un Ciel Bleu Presque Parfait. Le Prix Canal Plus est attribué lui à Other People’s Heads.

Bilan personnel

C’était ma première édition dans ce festival très spécial, mais d’autres membres de la Redak s’était déjà rendu sur place il y a quelques années. Je tenais déjà à remercier L’Etrange Festival pour l’accueil d’Oblikon lors de cet événement. De manière générale, j’ai trouvé que l’organisation était bonne. Les films commençaient aux heures convenues avec une présentation par le staff de l’Etrange, ce qui est souvent très intéressant pour mieux comprendre le contexte du film, l’état d’esprit du réalisateur, ou pour présenter l’équipe du film parfois sur place.

Un sacré marathon pour ceux qui ont pu se faire toutes les séances d’une journée, sur 12 jours.

Je fais partie des petits joueurs… Je n’ai pas pu voir tous les films en compétition… Cependant, j’ai fait mon maximum pour visionner au moins un film par jour ! J’aurais donc pu juger un peu plus de la moitié de la Compétition Internationale tout en pouvant participer à des Séances Spéciales.

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Ce que j’ai grandement apprécié sur la quinzaine de films vus est la grande diversité dans la sélection. Tous les styles sont représentés ! De la Science Fiction classique de boucles temporelles avec A DAY (ma critique), du Super-Héros étrange pour La Lune de Jupiter, en passant par l’invasion extraterrestre revisitée de Kurosawa et son Avant que nous disparaissions. De l’Horreur-Epouvante avec Mayehm et Housewife, parfois sur le ton plus léger de la comédie représentée par Attack of The Adult Babies, Mon Mon Mon Monsters!. Des films noirs, ou Thriller, tels que Cold Hell, The Marker, Firstborn. Puis des films plus atypiques comme Euthanizer, ou difficilement catégorisables tels que I am not a witch ou Les Garçons Sauvages (lire la critique), à la frontière du Conte Fantastique. On a même vu un documentaire : The Family.

Hors compétition, de nombreux films valaient le détour comme Le Démon de Laplace, Fluido (lire la review toute plein de fluides corporelles), ou encore La Bouche de Jean-Pierre (1997).

Bref, une occasion géniale de répéter que le cinéma ne se limite heureusement pas à la consommation de masse de comédies déprimantes françaises ou encore des éternels MARVEL / DC COMICS. Le cinéma de genre a sa place dans nos cinémas, et n’est malheureusement pas assez représenté…

Tour d’horizon des films plutôt bizarre pour lesquels je n’ai pas du tout accroché, et a contrario de mes gros coups de cœurs !

Les films très moyens

Mise à mort du cerf sacré (The Killing of A Sacred Deer) : au-delà d’une belle réalisation et de situation assez dérangeantes, je n’ai rien trouvé de transcendant à ce film qui a tout de même remporté le Prix du scénario à Cannes cette année (d’ailleurs je ne comprends pas non plus). Colin Farell est excellent, Nicole Kidman égale à elle-même, et le jeune Barry Keoghan (vu dans Dunkirk) tout à fait éclatant ! Malgré tout, un sentiment de lassitude extrême m’a envahit durant la séance, devant le manque de suspense et l’action inexistante. Une déstructuration de la famille pas si excitante que ce l’était sur le papier…

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Tokyo Vampire Hotel : (Film projeté hors compétition du réalisateur prolifique Sono Sion). Condensé sur un peu plus de deux heures d’une série commandée par Amazon, ce film de vampire pèche par un grand manque de rythme malgré de superbe séquences de massacres. Vous pouvez lire la critique complète ici.

Kuso : alors là… Que dire ? Le DJ Flying Lotus se met au cinéma, super… Pour réaliser ce qui ressemble plus à une compilation de mauvaises vidéos scatos youtubesques. Car le film tourne autour de trois sujets : le sexe, le pipi et le caca. Et je suis désolé, mais ce créneau est déjà pris par Ultra Vomit dans un autre registre (réussi celui là). Une compilation ? Pas vraiment, en réalité, il s’agit d’un long métrage composé de plusieurs courts-métrages entrecoupés de séquences d’animation 3D ou de collages.

Mes gros coups de cœurs

Heureusement, lors d’un festival il y a quelques belles surprises !

Mon Mon Mon Monsters : cette critique acerbe d’une société remplie de haine ou d’ignorance pour son voisin trouve un ton particulièrement vicieux pour dénoncer un état de fait. Dans cette histoire de et par Giddens Ko, l’Homme est le monstre. En plus d’être drôle, le film laisse une note douce-amère en bouche car à la fin, on se rend compte qu’on a nous même rigolé à des situations finalement dégueulasses…

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Lowlife : premier long métrage de Ryan Prows, cette comédie dramatique est une vraie boule d’énergie ! Plein de bonnes idées de réalisation, des dialogues particulièrement drôle et des situations absurdes bien trouvées. Une jolie surprise que j’ai vu en entame de festival. Lisez donc mon article au sujet du film !

Ugly Nasty People : encore plus impertinent que Lowlife, ce film italien détonne par son absurdité et ses personnages hauts en couleurs. Une véritable avalanche de rires ! Les personnages sont presque attachants alors qu’ils sont de véritables crapules, qu’ils sont sales et répugnants… 90 minutes de bonheur.

Euthanizer : dans un registre très différent, Euthanizer tape plutôt dans l’ironie constante et un peu d’humour noir. Il s’agit avant tout d’un drame ! Mais les personnages tous plus exagérés les uns que les autres sont particulièrement réussis. Mention spéciale à l’acteur principal Matti Onnismaa.

 

A l’année prochaine ! En attendant, retrouvez tous nos billets sur L’Etrange Festival à cette adresse !

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