#Venise2017 – Journal de bord – Jour 1

L’excitation d’un premier jour de Festival, c’est quelque chose d’assez particulier. A dire vrai, cela faisait déjà quelques jours que l’excitation montait ! Après avoir découvert le Festival du cinéma Américain de Deauville il y a environ 15 ans, puis aux fil des années, le Festival du court métrage de Trouville, l’Etrange Festival, le Festival du film Asiatique de Deauville, le Festival du court métrage de Clermont, le Festival du film de Busan, le Festival de Cannes et en 2016, le Festival du film fantastique de Gerardmer et le Festival du film d’Edimbourg, j’allais enfin découvrir un nouvel événement en 2017… Et pas des moindres, puisque cette année, j’ai posé mes valises (un gros sac à dos de Backpacker en fait) à la Biennale du cinéma de Venise 2017 aka #Venezia74 pour les intimes.
Découvrir un nouveau festival, c’est toujours un sentiment particulier, une organisation à comprendre, des habitudes à prendre, des bons plans café / snack à trouver (les vrais repas, on oublie pendant quelques jours !)… Et ce séjour à Venise est d’autant plus particulier que c’est une ville très touristique. Comme pour Cannes, cela peut s’avérer assez difficile de trouver un logement à bon prix lorsque l’on est pas un habitué. Sur l’île du Lido, où se déroule le festival, la plupart des logements coûtent autour de 200€… la nuit ! Pas une solution envisageable pour un blogueur comme moi. Heureusement, sur l’île du Lido, il y a aussi un petit camping (San Nicolo pour ceux que ça pourrait intéresser) qui coûte 15€ par personne par nuit et qui est situé à 20 minutes en bus et 30 minutes à pied du festival !

Un festival plein de promesses

J’ai donc planté ma tente hier soir, et ce matin, je me suis levé de très bonne heure pour retirer mon accréditation à l’ouverture des bureaux de presse à 8h30, et pourquoi pas, assister à une première projection dès 9h. J’ai eu la très bonne surprise de récupérer mon accréditation en moins de dix minutes. Je me suis alors dirigé vers une salle de projection et j’ai découvert que mon pass Media Press (jaune) était le troisième en terme de priorité pour entrer dans les salles. Il y a les rouges (a priori les professionnels), les bleus (a priori les journaux), les jaunes (a priori les autres médias) et les verts (a priori tous les autres).
Au festival de Cannes en 2015, j’ai parfois attendu 1h dans les files d’attente pour finalement ne pas pouvoir rentrer avec mon pass. Là, en arrivant 15 minutes avant le début de la séance, j’ai pu rentrer sans souci pour voir Downsizing, le film d’ouverture du festival, pour sa première séance. Le festival a donc très bien commencé pour moi, avant même la première projection.
Downsizing Venice 2017

Des films à la hauteur de l’évènement

Ce premier film, c’était donc Downsizing, le nouveau Feel Good Movie d’Alexander Payne, avec Matt Damon dans le rôle titre. C’est une belle fable, qui à travers le parcours de Paul, américain moyen décidant de devenir tout petit, s’intéresse d’abord aux grands problèmes, avant de se focaliser sur les petits bonheurs, le tout avec un regard jamais cynique mais très juste sur notre société et la condition humaine. Vous pouvez lire ma critique complète ici. Des chances pour le lion d’or selon moi ? Probablement pas, le film est trop léger, malgré ses grandes qualités. S’il a aussi des chances pour des nominations aux Oscars, je ne le vois pas forcément rempoter le gros lot à cette occasion non plus. Une surprise reste possible du coté de l’interprétation. Si Matt Damon reste assez classique, Hong Chau livre une très belles performance, peut être un poil trop dans l’excès.
Après le film, j’ai profité de la “pause déjeuner” pour repérer les environs : Les restaurants, snacks, supermarchés… et la plage, située juste en face du casino !
J’ai ensuite enchainé avec la conférence de presse de Downsizing. En soit, je n’étais pas particulièrement intéressé, mais je voulais savoir comment cela se passait, pour un autre jour, voir si c’était facile d’accès avec mon pass… et aucun souci à ce niveau là ! L’échange entre l’équipe du film et les journalistes a créé une situation assez marrante. Lorsqu’un journaliste a exprimé que son rôle entre comédie et drame pouvait lui ouvrir la course à un prix d’interprétation ou Oscar, Matt Damon a pris la parole… alors que la remarque était pour l’actrice Hong Chau, la révélation du film. Il n’y avait aucune arrogance dans son geste, mais une “maladresse de star” qui a bien fait rire tout le monde !
Après ça, je me suis posé un peu pour écrire et j’ai voulu enchaîner avec la projection du documentaire William Friedkin – The devil and father Amarth mais celui-ci était dans une tout petite salle et que je ne suis arrivé que 5 minutes avant la projection, je n’ai pas pu rentrer… Comme je trouve le sujet particulièrement intéressant, je vous en parle quand même un peu. L’Exorcisme, le film culte de William Friedkin, vous connaissez ? Et bien le réalisateur, lorsqu’il a tourné son film, ne savait pas du tout à quoi pouvait ressembler un exorcisme, car l’Eglise était très secrète sur le sujet à l’époque. Plus de 45 ans après, il a rencontré Gabriele Amorth, le “doyen” des exorcistes, et l’a filmé lors d’une de ses missions. Il a ensuite projeté le retranscription filmée de cet exorcisme à des scientifique et les a interrogés. Le documentaire présenté à Venise regroupe à la fois la vidéo de l’exorcisme et les opinions des scientifiques.

Avis rapides sur First Reformed de Paul Schrader et Espèces menacées de Gilles Bourdos

A 19h30, j’ai enchaîner avec First Reformed, deuxième film en compétition officielle dévoilé au festival. Il s’agit du nouveau film de Paul Schrader (le scénariste de Taxi Driver et autres films films cultes). Le film est très austère, très lent, et a forcément généré des avis assez variables dans la salle. De mon coté, j’ai vraiment beaucoup aimé, et je pense même que c’est un candidat très sérieux pour les récompenses, du coté du Lion d’Or ou peut être la mise en scène, à moins que ce soit Ethan Hawke qui soit récompensé pour son interprétation.

Dans First Reformed, même si le ton et la forme sont très différents, on retrouve de nombreux thèmes en commun avec Downsizing, notamment la notion de protection de l’environnement, la destruction de la planète, la solitude, la quête du bonheur…

vincent rottiers
J’ai terminé cette première journée avec la projection du film français Espèces menacées, de Gilles Bourdos, en compétition parallèle “Orizzonti”. S’il n’est pas forcément du même accabit que les deux précédents, le film est plutôt réussi et s’avère par moments vraiment intense (La première scène dans la chambre d’Hôtel est magistrale), notamment lorsque Alice Izaaz, Grégory Gadebois et Vincent Rottiers (encore plus dérangeant que dans Deephan). Dommage que la narration se disperse avec des personnages et intrigues mois intéressants.
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