All About Albert de Nicole Holofcener

All-about-albert-affiche

Dernier film de James Gandolfini (Les Sopranos, Cogan, Zero Dark Thirty, Welcome to the Rileys…) avant son décès brutal le 19 juin dernier, All About Albert (Enough Said en VO…encore une traduction vachement utile de nos amis du marketing) se veut une comédie générationnelle. A la manière des standards des films indépendants américain, All About Albert traite des soucis des couples divorcés, et plus généralement des soucis rencontrés par ces derniers au moment où les enfants quittent le nid.

Synopsis

Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle redoute le jour – désormais imminent – où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université. A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert, un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne, une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.

Critique

all-about-albert-filmL’intérêt premier du film est clairement ses deux sujets qui s’entrecroisent : d’un côté la relation Eva/Albert, tous deux parents divorcés qui démarrent une histoire d’amour qui vient se faire envenimer par les dires de Marianne, ex-femme d’Albert et nouvelle meilleure amie d’Eva. De l’autre, la question de la “rupture” avec les enfants qui doivent partir à la fac, et cette question qui se pose alors aux parents : “et après ?”. Ces deux sujets s’entrecroisent durant tout le film et son plutôt bien abordés. La relation Albert/Eva/Marianne est riche en quiproquos, amenant souvent à sourire, voir à franchement rire. C’est bien fait et on s’amuse de ces situations. De l’autre côté, la question de la rupture avec les enfants quittant la fac est aussi justement amenée, même si il est vrai que l’on ne sera pas forcément touché si l’on a pas vécu cette situation, un peu comme quant on est devant Before Midnight en somme.

On sent cependant que la réalisation, bien que propre, tombe vite facilement dans les poncifs du genre : “Comédie existentialiste mais feel-good movie quand même qui veut être primée à Sundance”. Rien ne nous sera épargné, de la soirée entre amis, en passant par la phase de questionnements sur fond de folk indé, le départ à l’aéroport et tutti quanti. Pas de folie donc, d’autant plus que la réalisatrice fait quelques erreurs étonnantes, comme offrir un personnage inutile à l’histoire. Malgré tout le bien que l’on peut penser du jeu d’acteur de Tavi Gevinson (d’autant plus que c’est son 1er), le personnage n’offre aucune plus-value à l’histoire, et aurait finalement put être fusionné avec celui de Tracey Fairaway.

Parlant acteurs, il est vraiment dommage que Julia Louis-Dreyfus ne sache pas faire autre chose que la comédie. Tous les moments “émotions” du film sont un peu gâchés par une interprétation très imprécise de sa part. D’autant plus dommage que gravitent autour d’elle de supers acteurs comme  Toni Collette (Little Miss Sunshine, 6e sens…) ou Catherine Keener (Into the Wild, Truman Capote). Et surtout James Gandolfini, parfait dans le rôle d’ours mal léché, cachant malgré tout une grande fragilité et sensibilité.

En conclusion, All About Albert (mais pourquoi, POURQUOI transformer un titre en anglais en VO en titre en anglais en VF ???) est une comédie “sundancienne” classique, sympathique a regarder, mais avec quelques erreurs de parcours qui ne rendent pas vraiment hommage à un James Gandolfini qui méritait mieux pour finir sa carrière.

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