Critique Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney

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Sorti en 1964, « Mary Poppins », adaptation du roman éponyme de Pamela Lyndon Travers avait rapidement connu un grand succès aussi bien public que critique. Ce film qui couronna la carrière de Walt Disney, fut aussi l’un de ses derniers avant sa mort deux ans plus tard. Aujourd’hui c’est principalement sur la genèse et la longue tractation pour l’obtention des droits d’auteurs entre Disney et PL Travers que se concentre « Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney ».

Synopsis

En Californie au début des années 1960, le producteur hollywoodien Walt Disney souhaite obtenir les droits d’adaptation cinématographique de la série de livres pour enfants Mary Poppins de la romancière Pamela Lyndon Travers. Ces longues négociations, dues à la volonté de Walt Disney de tenir une promesse faite à ses filles, seront l’occasion pour l’auteure des livres d’un retour sur son enfance en Australie et l’influence de cette enfance sur son œuvre.

Critique

MP 3Pour nous conter cette histoire, John Lee Hancock, réalisateur assez méconnu en France, a choisi d’alterner deux époques : les années 60 ou l’on suit l’arrivée de P. L. Travers à Hollywood et l’Australie du début du XXe siècle cadre de l’enfance de l’auteure. Alors que la bande annonce et les premières images du film semblaient mettre l’accent sur le passage à Hollywood, c’est bel et bien l’enfance de l’auteure qui prendra la place la plus importante dans le film et qui sera pour moi la partie la plus touchante.

La réalisation de John Lee Hancock si elle reste très académique n’en demeure pas moins très efficace. L’alternance des deux époques se fait très judicieusement entre une ambiance Hollywood des 60’s faisant beaucoup penser à Mad Men et l’Australie de 1910. Les deux parties ont cependant des tonalités très différentes : si le passage à Hollywood adopte un ton très léger (notamment grâce au cabotinage habituel de Tom Hanks), l’enfance de l’auteure, beaucoup plus tragique, apporte bien plus à la narration et à la construction des personnages et semble à mon sens plus intéressante et plus creusée que la précédente. L’ensemble, même s’il ne parvient pas à éviter quelques longueurs, est plutôt réussi et comblera tous les fans de Mary Poppins. Les non-initiés au film de Disney risquent eux de s’ennuyer un peu plus : la majorité des gags et des références étant des allusions directes au film de 1964.

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Coté casting plusieurs bonne surprises : si Tom Hanks nous livre plutôt une bonne prestation, ce sont surtout Emma Thompson, géniale dans le rôle de la vieille écrivaine un peu aigrie et Colin Farrell (très touchant dans le rôle du père de P. L. Travers) qui tirent leur épingle du jeu. On retiendra également de très bons seconds rôles au premier rang desquels Paul Giamatti dans le rôle du chauffeur ou Bradley Whitford dans le rôle du scénariste Don DaGradi.

Finalement, si l’on passe un agréable moment devant « Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney », le film est avant tout à réserver aux fans de « Mary Poppins » qui se régaleront devant toutes les scènes (souvent réelles) de la genèse du film. Les autres risquent de trouver le temps un peu long, notamment à cause d’une mise en scène parfois un peu trop académique et qui à mon sens manque un peu de la magie propre aux créations Disney.

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