Critique de Blade runner 2049 avec Ryan Gosling

Ryan gosling

Sorti en 1982, Blade Runner est un des grands classiques de Science-Fiction qui, de par son univers, son visuel et ses réflexions philosophiques, a fait couler beaucoup d’encre (Oblikon y compris, voir notre analyse du film et de la fin) mais également inspiré bon nombres de films.

Cette année, Ridley Scott passe les commandes à Denis Villeneuve (un de mes réalisateurs fétiches) qui enchaine les cartons depuis ces dernières années (Premier Contact, Prisoners, Sicario…), associé à Ryan Gosling, ce qui a généré beaucoup d’attentes pour cette suite.

 

 

La critique ci-dessous est 100% spoiler !

 

 

A savoir qu’en amont de la sortie du film ont été sortis 3 short-stories de différents réalisateurs permettant de s’imprégner de l’univers et servant de transition entre les deux films.

Court métrage 1 : Nexus 2036 (avec Jared Leto)

Court métrage 2 : Nowhere to run (avec Dave Bautista)

Court métrage 3 : Black Out 2022 (film animé de Shin’ichirō Watanabe)

Synopsis

En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies…

Une pépite visuelle

Denis Villeneuve possède une maîtrise particulière de la mise en scène et sait comment créer une ambiance bien spécifique. Blade Runner 2049 n’en est pas exception.
Le film nous projette aisément dans un univers dystopique, sombre et dans une continuité parfaite du film de 1982. Les avancées visuelles du cinéma (en comparaison de 1982) permettent de peaufiner encore plus cette atmosphère – qui fait facilement penser à celle de Ghost in the Shell.


Le spectateur est totalement imprégné dans Los Angeles, une ville écrasée par la société de consommation, une société humaine décadente. Là où une société se devrait d’évoluer vers un degré de perfection, les êtres humains sont représentés de manière égoïstes / sales et laissés à eux même.

Un scénario et des personnages peu inspirés

Comment aborder une suite à Blade Runner ? L’objectif n’était pas d’en faire un reboot mais bel et bien une suite logique. La Terre est un endroit bien différent de 2019, les Replicants font partie intégrante (ou presque) de la société. Niander Wallace (Jared Leto) est le nouveau magnat en charge de la fabrication des réplicants (distribués sur terre mais également sur d’autres planètes, afin de faciliter la colonisation). Son objectif est de créer un modèle de Replicant parfait, capable de remplacer l’être humain.

L’histoire s’ouvre sur “K” (Ryan Gosling) dernier modèle de Replicant (Nexus 9) intégré à la police de Los Angeles (LAPD), en charge de traquer et “terminer” les derniers modèles 8 cachés sur Terre.
Après avoir terminé un Replicant caché (incarné par Dave Bautista), il découvre des restes enfouis d’une Replicant qui d’après les relevés, aurait donné la vie à un enfant. Chose supposée impossible et d’autant plus dangereuse. K se lance donc dans une quête à la recherche de ce mystérieux enfant et de fil en aiguilles, cette quête l’amène à se questionner (et le spectateur) s’il ne serait pas l’enfant en question.

Ces suspicions sont portées par des souvenirs de K – supposés implantés à la création du Réplicant – faisant lien à différents indices récoltés dans son enquête. Avec un peu de recul, on constate que l’on se retrouve dans un film stéréotypé où le héros est poussé à la recherche de soi tandis que quelques vilains se mettent dans le chemin, afin d’obtenir un secret leur apportant plus de pouvoir.

Le film cherche à donner des dimensions complexes à ses personnages sans y parvenir réellement, au final le spectateur reste spectateur et ne s’attache pas ou ne se projette pas à la place des protagonistes.

En résumé

Blade Runner 2049 n’est pas le chef d’œuvre de SF annoncé ou souhaité par bon nombre de personnes, il n’en reste pas moins un bon film de SF qui projette et imprègne le spectateur dans un univers riche, d’un point de vue technologique, visuel et sociétaire. Le film est servi par un casting quasi-parfait (mention spéciale pour Ryan Gosling et Jared Leto) malgré un Harrison Ford un peu vieillissant et mollasson.

Blade Runner se détache par son habilité à éviter de créer le film d’action lambda, mais c’est un constat à double tranchant. Le film pêche par son manque de fraîcheur et surprise, subit quelques longueurs et les passages à vide ne parviennent pas à maintenir le spectateur en haleine malgré les différents retournements scénaristiques.

Un résultat en demi-teinte d’un point de vue personnel, m’attendant à une trame scénaristique plus poussée, plus « philosophique » et moins en fond de « happy-ending ». Bien évidemment, de nombreuses questions restent en suspens à l’issue du film – questions que nous aborderons dans notre analyse très prochainement :

  • Que va-t-il advenir des réplicants sur Terre ?
  • Deckard et Rachel sont-ils réellement un coup de foudre ou étaient-ils programmés pour s’aimer ?
  • Quelle suite pour Nyander Wallace ?
  • Joie disposait-elle réellement de libre arbitre ?

Update du 05 octobre 2017 : Notre analyse de Blade Runner 2049 est en ligne !

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