Critique de La Colle d’Alexandre Castagnetti

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Si, comme moi, vous avez adoré le Guillaume (Arthur Mazet) « Enfin chai pas, enfin p’têtre » de Nos jours heureux, vous aurez l’agréable surprise de le retrouver à l’affiche de La colle, dernière comédie d’Alexandre Castagnetti (le 19 juillet 2017) au cinéma.

La colle reprend le thème d’Un jour sans fin, où Benjamin (Arthur Mazet, donc) doit revivre un même moment.

Synopsis

Benjamin hérite injustement de deux heures de colle un samedi. Il réalise une fois sur place que Leila, la fille dont il est secrètement amoureux, fait partie des collés ce jour-là. Et mieux encore : elle vient s’asseoir à côté de lui car il est le seul à avoir son livre de maths ! Alors qu’il va aux toilettes se rafraîchir les idées, lorsqu’il en revient, il se retrouve projeté comme par magie au moment où Leila vient s’asseoir à côté de lui !

Benjamin est bloqué dans une boucle temporelle : s’il s’éloigne de Leila plus de trois minutes, il est renvoyé au début de la colle ! Et tout ça parce que le génie de l’application Akinator a exaucé son vœu de la veille : « Je voudrais que Leila et moi on soit ensemble »…

Groundhog day et les années 90

Les retours dans le temps donnent au film un rythme très entraînant, où l’on oublie volontiers les quelques blagues tombées à plat pour être pris dans les aventures surréalistes de Guillaume. Ces aventures sont d’ailleurs divisées en chapitres, reprenant le thème de la BD cher au réalisateur.

Autre bon point : les références aux cool kids des années 2000-2010 comme le site d’Akinator, les rubix cube et même un passage éclair de la chanson du dimanche (ancien duo du réalisateur), un vrai clin d’oeil à toute une génération.

Un film qui s’enfonce dans le cliché

Le problème est qu’Alexandre Castagnetti centre son film sur le développement des personnages secondaires, et il échoue sur ce plan. Malgré le désir avoué du film de faire sortir les adolescents de personnalités clichés, ceux-ci restent énormément et lourdement stéréotypés (la racaille reste une racaille mais, attention suspens, celle-ci a un cœur sensible).

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La bimbo, le beau gosse ou l’intello restent finalement des personnages creux et limités. Et si l’humoriste Thomas VBD donne vraiment l’illusion d’avoir été surveillant toute sa vie, le reste du casting est un échec.

La plupart du temps, les acteurs sont trop âgés pour leur rôle ou simplement dans le sur-jeu, faute d’une écriture loupée plus que de leur talent dont on sent tout le potentiel (mention spéciale pour Najaa Bensaid). Le personnage de Guillaume est néanmoins touchant et c’est presque la boule au ventre et la larme à l’oeil qu’on le quitte à la fin.

De quoi vous mettre de bonne humeur malgré tout

On note aussi une super BO, et pour cause puisque elle est signée de la main du réalisateur lui-même.

Moralité : Adapté aux enfants et aux jeunes ados, la colle reste un film léger, plus drôle que ce que la bande annonce laisse présager mais aussi trop caricatural pour être véritablement apprécié. Petit + si vous étiez fan de La chanson du dimanche.

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