#Deauville2015 – Critique de Jamais entre amis avec Alison Brie

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Succès au festival de Sundance, Jamais entre amis (Sleeping with Other People en VO) se veut être un renouveau de la comédie romantique new yorkaise, à la manière du célèbre Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner ou plus récemment de Sexe entre amis avec Justin Timberlake et Mila Kunis. Si le sujet tourne toujours autour de la sempiternelle amitié homme/femme, le postulat de départ est ici bien différent. Alors, ce succès à Sundance et Tribeca est-il mérité ?

Synopsis

Jake et Lainey ont perdu ensemble leur virginité sur un coup de tête à l’université. Quand ils se recroisent 12 ans plus tard à New York, ils réalisent tous les deux qu’ils sont devenus des champions de l’infidélité. Prêts à tout pour trouver des solutions à leur problème, ils s’engagent dans une relation platonique sans tabous afin de s’entraider dans leur quête du véritable amour.

Critique

jamais_entre_amisApporter un peu de fraîcheur et d’originalité dans la comédie romantique new yorkaise n’est pas chose aisée. La raison première est que quelques mastodontes sont là depuis presque toujours et semblent indélogeables (on pense évidemment à Quand Harry rencontre Sally,  mais n’oublions pas des classiques comme Diamants sur canapé ou New York – Miami de Capra). Le seul moyen apparemment de sortir du lot aujourd’hui est de s’adapter à l’époque, et c’est ce qu’avait réussi dans un certain sens Will Gluck avec Sexe entre amis (Friends with Benefits en VO) avec Justin Timberlake et Mila Kunis, surfant sur le concept des sex friends.

Et c’est ce chemin que semble vouloir prendre Jamais entre amis de Leslye Headland, réalisatrice du réussi  Bachelorette en 2012. Sauf que derrière le vernis un peu original du pitch (deux adultes profondément infidèles qui se lancent dans une relation où ils se disent tout mais ne font rien) se cache finalement un Quand Harry rencontre Sally à peine remis au goût du jour. D’ailleurs, la scène de la bouteille de thé (vous comprendrez en la voyant) se veut être l’orgasme de Katz’s. Réussie et drôle, elle aurait pu rester dans les annales si le film avait été un cran au-dessus. Dommage.

jamais_entre_amis_alison_brie_braDurant la première heure du film, la mayonnaise semble prendre et, sans être grandement mémorable, on s’amuse et passe un bon moment. Sauf qu’une fois cette heure passée, on se surprends à regarder sa montre pendant les 40 minutes restantes, un peu comme si Leslye Headland avait épuisé son stock de bonnes idées et d’originalité durant les 60 premières minutes. Essoufflement de l’histoire, du rythme, mais aussi des acteurs. L’alchimie ne marche pas vraiment et à la complicité amusante de l’introduction du film se substitue une relation sans étincelles. Sans évidemment spoiler la fin, on a l’impression d’assister à du remplissage pendant la dernière demi-heure du film afin d’apporter des rebondissements finalement tout à fait optionnels.

jamais_entre_amis_alison_brie_sexyMais revenons aux acteurs. Aucun n’est vraiment mauvais dans ce film, et Alison Brie est clairement rayonnante dans ce rôle qui lui va à ravir. Dommage que sa relation à l’écran avec Jason Sudeikis n’accroche pas, car les deux incarnent bien leurs personnages respectifs. En second rôles, Adam Scott et Jason Mantzoukas sont très réussis, arrivant à apporter leur jeu sans non plus écraser les deux acteurs principaux.

En conclusion, Jamais entre amis est une comédie romantique new yorkaise qui aurait pu faire bouger les lignes. Idée pas trop mauvaise (malgré l’inspiration évidente d’Harry et Sally), acteurs sérieux et une Alison Brie au top. Cependant, le manque d’alchimie entre les deux personnage principaux et le fait que sa réalisatrice Leslye Headland semble avoir épuisé toutes les idées en 1h le rend finalement long et un peu fastidieux à se terminer. Dommage donc.

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