Critique de La Nuit a Dévoré le Monde de Dominique Rocher

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Synopsis

En se réveillant ce matin dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein Sam doit se rendre à l’évidence : il est tout seul et des morts vivants ont envahi les rues de Paris. Terrorisé, il va devoir se protéger et s’organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ?

Un film simple

Premier long métrage à montrer la présence de zombies dans la capitale de l’hexagone, le premier film de Dominique Rocher est une totale réussite. Bien plus qu’un simple film de zombies, le film traite très rapidement de la solitude du personnage principal, Sam. Il se réveille en effet seul dans un appartement hausmannien après une fête tandis que l’intégralité de la population s’est transformée en morts vivants. Sam va alors faire de l’immeuble une forteresse et tenter d’y retrouver un semblant de vie. Le film devient alors un véritable huit-clos dans lequel Sam tente de survivre en rationnant les aliments, en s’occupant comme il peut -il fait de la musique et du jogging en appartement- mais surtout en faisant face à la folie. 

Le film transpire le réel, sans artifice, et Dominique Rocher semble avoir appliquer la maxime de Léonard De Vinci : « La simplicité est la sophistication suprême« . Ici pas d’exagération, et cette simplicité permet aux spectateurs d’être proche du personnage et de ressentir au mieux les émotions de Sam. Cette proximité est renforcée par le côté très humain de Sam : Ce dernier n’ose pas forcément tuer les zombies et sa solitude le pousse à agir de manière totalement inattendue en ne tuant pas le zombie interpréter par Denis Lavant qui devient alors, pendant un temps, le seul compagnon de notre héros. Plus tard, Sam rencontre Sarah -interprétée par Golshifteh Farahani- qui lui ouvrira les yeux sur un possible futur.

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Un film de genre, français

Très loin des films de genre américain, La nuit a dévoré le monde ne joue pas sur les Jumpscare. Le réalisateur met en revanche en place un sentiment d’angoisse et de tension permanente qui nous tient en haleine tout le long du film avec des rebondissements inattendus. Cette angoisse est prolongée par le très bon jeu de l’acteur principale, le norvégien Anders Danielsen Lie vu notamment dans Oslo, 31 Aout.

Mais il convient de parler également du film pour son thème. En effet le débat autour des  films de genre français est grandissant, surtout depuis la sortie du film Grave de Julia Ducourneau en 2017. Les films de genre français, notamment en langue française, peinent à trouver leur public en France mais jouissent souvent d’une qualité supérieur, comme dans notre cas,  avec La nuit a dévoré le monde.

La nuit a dévoré le monde est alors un film de genre français très ambitieux amené par une très bonne réalisation et un bon scénario, meme si quelques parts d’ombre subsistent comme la présence du héros à Paris qui n’est jamais vraiment expliqué dans le scénario.

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