Critique de la saison 1 de The Affair

THE AFFAIR

The Affair, c’est la série évènement de ce début d’année. Son interprète principale, Ruth Wilson, a remporté le Golden Globe 2015 de meilleure actrice dans une série dramatique et la série a reçu celui de la meilleure série dramatique devant Dowton Abbey, The Good Wife, House of Cards et Game of Thrones. Excusez du peu. Alors, série évènement ou effet de mode ?

Synopsis

Un beau jour, au début de l’été, Noah, un homme marié et père dévoué de quatre enfants, fait la rencontre d’Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de cœur est instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira leurs mariages respectifs et aura des conséquences dramatiques pour chacun des membres de leurs familles…

Critique

the_affair_dominic_west_ruth_wilsonOn ne peut pas parler de The Affair sans parler de sa narration. A la fois décalée dans le temps (à la manière d’un True Detective, on découvre des évènements passés à travers une enquête qui se déroule dans le présent), elle l’est aussi par les points de vue. Ainsi, chaque épisode est coupé en deux parties égales, une première où l’on découvre les évènements du point de vue du héros (Noah Solloway) et la seconde du point de vue de l’héroïne (Alison Lockhart). Cette narration nous scotchera à nos écrans lors des premiers épisodes. On recherchera toutes les différences entre les deux versions des faits, certaines actions ou réactions nous laissant parfois pantois.

Et ce d’autant plus que les performances d’acteurs sont très bons. Dominic West et Ruth Wilson mènent parfaitement le show, et les seconds rôles sont toujours justes. Mention spéciale à Maura Tierney, Joshua Jackson, Julia Goldani Telles et John Doman pour leurs interprétations impressionnantes.

Mais quel est le mais alors ? Et bien certainement le fait que la série a été trop vite encensée. Après les deux premiers épisodes réellement brillants, une seconde saison a tout de suite été commandée. On a alors l’impression que les scénaristes ont cherché à étirer en longueur le pitch initial sur deux (ou trois) saisons plutôt que de finaliser une première saison et de « voir après ». A l’opposé d’un Dollhouse ou Firefly qui se sont fini trop vite, ou d’un True Detective ou Broadchurch qui faisait juste ce qu’il fallait, The Affair semble traîner douloureusement en longueur.
Après les 2 premiers épisodes, le rythme de la série ralenti brusquement, des intrigues secondaires (que l’on laissera en plan par la suite) se multiplient, et la découpe Noah/Alison des épisodes n’a plus vraiment raison d’être.

the-affair-noah_alisonC’est dans la douleur que l’on aborde le dernier épisode de la saison qui offre une vraie ambition de réalisation, et qui retrouve un peu la dualité Noah/Alison du départ. Dommage qu’il ait fallu attendre quasiment 7 épisodes pour retrouver ce qui faisait le charme de la série. Cependant, ce final se clôture par 2 cliffhangers que l’on commençait à sentir depuis quelques épisodes.

C’est terriblement dommage, car la série se démarque vraiment en termes d’ambiance, et de qualité de réalisation. Elle nous transporte à Montauk (et plus généralement à Long Island) avec délectation, et on a souvent envie de voir l’épisode suivant plus pour retrouver l’ambiance que pour vraiment en savoir plus sur le scénario.

En conclusion, The Affair aurait pu être une très grande série, portée par une narration ambitieuse, une réalisation réussie et d’excellents acteurs. Dommage que le scénario s’étende en longueur, multipliant des intrigues secondaires creuses, voire parfois oubliant ce qui a fait le succès du pilote. Et c’est avec un goût étrange dans la bouche que l’on voit le générique de fin de la saison 1, se demandant si ça vaut le coup ou non le pousser à la saison 2. Mais ça, seul l’avenir nous le dira !

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