Critique de Pompéi par Paul W.S. Anderson

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Revisitant l’une des plus grandes catastrophes de l’antiquité, Paul W.S. Anderson ajoute à l’histoire de Pompéi de grosses séquences d’amour et de vengeance. Bilan ?

 

Synopsis

En l’an 79, la ville de Pompéi vit sa période la plus faste à l’abri du mont Vésuve. Milo, esclave d’un puissant marchand, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dettes a déjà promis sa fille à un sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve dans l’indifférence générale… Dans quelques heures la ville va être le théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps.

Critique

Gros mélange de plein de choses, quelle est la recette de Pompéi ? Je vous en propose la suivante :

– 3 volumes de concentré de Gladiator

– 1/2 verre d’eau gazeuse du Dernier Jour

– une pincée d’Armaggedon

– 2 cuillères à soupe de L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux

Versez le tout dans un shaker et secouez jusqu’à ce que la mixture bave bien. La texture résultante doit rester assez sombre et “donner envie” sans pour autant ressembler à un breuvage de luxe…

Pompéi c’est, comme vous l’avez deviné, un gros cocktail de pleins de thèmes qui n’ont strictement rien à voir ni avec le Vésuve ni avec le synopsis lu ci-avant ! Milo cherche la vengeance avant tout et bien plus que l’amour. Et ça goûte un peu comme un Jägerbomb : c’est fait avec des ingrédients très moyens, c’est explosif et piquant, et surtout : c’est carrément pas bon !

Avec pour ingrédient de base le volcan Vésuve qui crache de la fumée et fait trembler la terre, plusieurs histoires s’entrecoupent : amourette, vengeance, conquête, pouvoir… Aucune d’entre elle ne passionne réellement.

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Pour servir ce breuvage peu ragoutant, on retrouve Kit Harington (Jon Snow de Game Of Thrones) dans le rôle principal de l’esclave-gladiateur surdoué au combat. Sa prestation est égale à celle du Jon Snow que l’on connait déjà : sa tête de cocker appitoyant me donne toujours envie de lui mettre un coup de pied au cul ou de l’achever pour qu’il en finisse avec ses souffrances de teenager. Heureusement que le Vésuve est là pour exhausser mes voeux ! À ses côtés, Carrie-Ann Moss est finalement sortie de la Matrice… Et je préfère quand même grandement sa mort empalée (Matrix Revolutions) que sa prestation dans Pompéi digne d’une Marion Cotillard des mauvais jours (The Dark Knight Rises). Le sordide méchant, incarné par Kiefer Sutherland (hop, petit lien interne vers la reprise de 24 !), ne dégage aucun charisme.

Malgré un casting qui pourrait donner envie, aucun de ces rôles ne convainc réellement… Le meilleur acteur reste finalement le volcan Vésuve qui tient ses promesses : effacer toute trace de Pompéi, du film et du mal de crâne qu’il nous laisse, à l’égal d’une soirée trop arrosée…

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