Critique de Real Steel de Shawn Levy

Marre de la boxe, des Rocky et du MMA ? Et bien mettez-y quelques robots survitaminés et tout ira mieux, vous verrez. C’est un peu le concept de Real Steel. Projeté en  2020, la boxe n’est plus que l’apanage de robots bodybuildés qui s’affrontent à mort sur des rings, un combat entre êtres humains ne pouvant donner assez de violence à un public avide d’émotions fortes.

C’est dans ce futur que Hugh Jackman, entraîneur de robots de combats se voit contraint de s’associer avec son fils (qu’il a abandonné pendant 11 ans) pendant un été durant lequel il doit redorer son blason d’entraîneur. Autant le dire tout de suite, le scénario est un peu cousu de fil blanc (“ah bon ???” peut-on entendre dans la foule), sans toutefois tomber dans certains écueils encore plus grossiers. Bref, c’est du facile, on s’y attend, le job est fait.

Évidemment, le film tombe dans certains passages mélos (la rencontre entre le père et le fils abandonné, la séparation, les re-retrouvailles…) sans jamais réellement y sombrer, et on a envie de dire merci aux robots.

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Merci aux robots, car concrètement, les acteurs sont un peu là pour la déconne. Evangeline Lilly confirme son rôle de faire-valoir de Lost (je suis là, je suis jolie, je ne dis pas grand-chose), cependant, la seule scène où elle doit dire plus de deux mots est bien réussie, donc bon. Le jeune Dakota Goyo campe un fan de combats de robots sans père crédible, bien qu’un peu trop brillant pour être honnête (et puis bon, les enfants meilleurs que leurs parents nia nia nia… on a déjà vu dans Super 8). Au milieu de cela, Hugh Jackman tient bien le film et se confirme comme acteur solide d’Hollywood.

Restent donc nos robots. Et là, il faut le dire, chapeau bas. Sur les conseils avisés d’un petit producteur exécutif qui aura de l’avenir dans le cinéma (du nom de Steven Spielberg), Shawn Levy n’est pas tombé dans le tout numérique et a aussi beaucoup profité de l’animatronics, le tout saupoudré de Performance Capture (technologie utilisée dans Tintin et Avatar). Cela donne donc des robots crédibles, réalistes (rien à voir avec les Transformers par exemple), et des combats parfaitement réalistes avec des mouvements de boxe précis et prenants. Cela rend notamment les combats épiques et on se surprend à se battre avec les robots et réellement vibrer durant les combats… chose à laquelle on ne se serait pas attendu en entrant dans la salle.

Real Steel
En conclusion, l’adaptation de cette nouvelle de Richard Matheson est loin d’être déplaisante. Bien que facile, le film ne sombre dans aucun gros écueil et nous offre un superbe spectacle de boxe robot pour lequel on vibre réellement. On sort regonflé et satisfait de la salle de cinéma, et avouez que c’est plutôt pas mal 😉

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