Critique Insensibles de Juan Carlos Medina

Présenté en avant première durant l’Etrange Festival et au Festival de Toronto, Insensibles est le tout premier film d’un réalisateur espagnol fort prometteur. Une nouvelle réussite à voir dans les salles françaises à partir du 10 octobre 2012.

Synopsis
A la veille de la guerre civile espagnole, un groupe d’enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au cœur des Pyrénées.
De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette quête vitale, il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles.

Critique du film Insensibles

Juan Carlos Medina, pour son premier film, n’a pas choisi la facilité. Il a d’ailleurs fallu 6 ans aux producteurs pour trouver les financements nécessaires. Le film se déroule à deux époques différentes, sur plusieurs années pour l’une d’elles et n’a pas de réel personnage principal. Un gros challenge en perspective ! Malgré cela, Juan Carlos Medina réussit à signer une petite bombe qui n’a pas à rougir de la comparaison avec ses prédécesseurs Guillermo Del Toro (L’Echine du diable, Le labyrinthe de Pan) ou encore Juan Antonio Bayona (L’orphelinat).

Insensibles 2012

Le film bénéficie d’une réalisation 5 étoiles et le scénario n’emprunte que très rarement les chemins les plus attendus. L’évolution des intrigues et des personnages est le plus souvent à contre-sens de ce que l’on pouvait imaginer et toujours intéressante. Certaines séquences du film sont assez dérangeantes mais participent à créer une ambiance incroyable.

En fait, ce que l’on peut réellement reprocher à Insensibles est de trop faire “cinéma de genre espagnol”. On retrouve les mêmes recettes que les chefs d’œuvre de ces dernières années : La présence importante d’enfants, une intrigue se déroulant dans le passé, le traitement de la folie, le fascisme…

Au final, quel est l’apport de ce film par rapport à ceux que nous avons cité plus haut, à savoir L’Echine du diable, Le Labyrinthe de Pan ou L’Orphelinat ? Pas grand chose en fait. Il n’empêche que Juan Carlos Medina, pour son premier film, tiens la comparaison avec les meilleurs films de Guillermo Del Toro, et ça, c’est une sacrée performance. Vivement la suite !

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