Critique Oblivion de Joseph Kosinski

Paysage Oblivion

Oblivion est un film de Science Fiction réalisé par Joseph Kosinski avec Tom Cruise et Olga Kurilenko. Après une année SF 2012 mitigée, avec la déception Prometheus et la surprise Looper, la science fiction a démarré très fort 2013 avec Cloud Atlas. Une deuxième réussite de suite ?

Synopsis
2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Avec Oblivion, Joseph Kosinski ne réalise que son deuxième film. Pour Tron Legacy, une commande des produits Disney, le néophyte avait déjà bénéficié d’un budget colossal de 200 millions de dollars. Pour Oblivion, il bénéficie “seulement” de 120 millions de dollars. Une plus petite somme, mais une très belle somme pour un deuxième film qui s’avère être un projet personnel, pour lequel le réalisateur semble bénéficier d’une grande liberté artistique. Des privilèges dont bien des réalisateurs expérimentés aimeraient bénéficier.

Oblivion

En quelques secondes, le background du film nous est expliquée par une voix off. Un Tom Cruise en chair et en os prend très vite le relais pour ne plus nous abandonner. La première heure, particulièrement lente mais visuellement époustouflante, nous amène à suivre le quotidien de son personnage, jusqu’à ce qu’un évènement chamboule, forcément, tout ce en quoi il croyait. La deuxième heure du film est alors beaucoup plus rythmée, les rebondissements sont nombreux, et hélas quelques facilités apparaissent…

Joseph Kosinski veut faire un grand film de science-fiction, et pas juste un produit de plus comme Hollywood sait si bien le faire. Cela se sent et c’est en partie réussi. Comme évoqué plus haut, esthétiquement, le film est une véritable tuerie. Deuxièmement, on est loin de la mode actuelle des films à mystère, avec des fins offrant de multiples interprétations. Le scénario ne s’invente pas une complexité inutile, basée sur du vent. Il est simple et efficace. Le réalisateur prend même soin d’intégrer des scènes très explicatives afin d’être sur de ne laisser personne de coté.

Olga Kurylenko dans Oblivion

Hélas, malgré un background très intéressant et certains rebondissements efficaces, il manque plusieurs petites choses à ce bon film de science fiction pour en faire un grand film. Tout d’abord, les scènes d’action sont franchement banales et pas particulièrement intéressantes. Si les trois personnages principaux et leur liens sont bien ficelés, les personnages secondaires sont complètement anecdotiques. De même, certaines facilités, certains effets, ou encore la toute fin, nivellent hélas le film vers le bas. Enfin, si on apprécie les références à 2001, Star Wars, Matrix ou encore Independance Day, on aurait apprécié un peu plus d’originalité.

Au final, Oblivion est un film “bâtard”. On meurt d’envie de l’aimer pour son ambition et esthétique. On ne peut s’empêcher de le critiquer pour son manque d’originalité et ses lacunes.

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4 commentaires
  1. Ce n’est peut-être pas le film du siècle, mais cela faisait tout de même bien longtemps qu’on avait pas atteind ce niveau en SF (sans avoir vu Cloud Atlas).

    Par contre, Matrix est déjà un regroupement d’idées et de techniques cinématographiques existantes.

    Rien d’original dans ces films assez convenus, mais n’en est-il pas comme ca depuis toujours? Quelques écrivains ont inaugurés le genre, et posés les bases.

    Ces films respectent ces repères et nous offrent un très bon moment…

    A voir donc.

  2. Entièrement d’accord avec cette critique. Oblivion veut jouer dans la cour des grands mais ne s’en donne pas les moyens. Prions pour que Kosinski soit plus inspiré avec Tron 3.

  3. Un film de science fiction bourré de clin d’oeil … mais qui reste trop court au niveau de son scénario à mon goût … dommage car le film me semblait être bien plus prometteur. Par contre, une chose de très positif, c’est le parti pris dans le film de prendre des points de vue réel intégrer les uns dans les autres. Je prend l’exemple de la maison dans les nuages, es nuages ne sont pas un effet 3D mais bien une prise de vue réel faite au dessus d’un volcan… ce qui donne ce côté très réaliste du film… et aussi une très belle qualité graphique.

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