#Deauville2014 : Critique du film Love is Strange d’Ira Sachs

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Traiter de l’amour, de la séparation est toujours difficile, et si The disappearance of Eleanor Rigby y arrive avec beaucoup de réussite, ce n’est pas toujours aussi simple, en particulier quand le film parle d’un couple homosexuel. Nous rappellerons pour la petite histoire, que bien que ne contenant aucune scène de sexe explicite, ce film est interdit au moins de 17 ans aux Etats-Unis. Visiblement, certains esprits ont du bien mal à évoluer…

Synopsis

Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n’est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new yorkais. Contraints de vendre et déménager, ils vont devoir compter sur l’aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l’un de l’autre, s’impose alors dans leur quotidien.

Critique

Love is Strange s’appuie avant tout sur un ensemble de personnages tous parfaitement incarnés à l’écran. Si le couple John Lithgow/Alfred Molina est crédible, touchant et sensible, il en est tout autant des autres personnages. Aucun ne sort vraiment de l’ordinaire, et pourtant, c’est cette “banalité” qui les rends intéressants. En étant obligés de vivre éloignés pour des raisons financières, Ben et Georges se voient confrontés au quotidien de leur famille, de leurs amis. Et comme le résume parfaitement Ben, cela oblige parfois à connaître les gens plus que l’on aimerai l’être.

On est donc transporté dans la vie quotidienne de ce couple homosexuel, mais aussi dans la vie de leurs proches, de leur manière de profiter, de gérer leurs conflits quotidiens etc… Alors oui, ce n’est pas le sujet le plus puissant de l’univers, et beaucoup vont au cinéma pour voir autre chose que leur quotidien. Cependant, on ne peut nier que cette “banalité” de la vie de tous les jours est parfaitement filmée, et justement interprétée. Ajoutons le détail que ce “quotidien” est celui de new-yorkais plutôt aisés, et que bien souvent, on se surprend à les envier plutôt qu’à les plaindre !

Forcément, l’histoire n’est pas des plus exaltantes. C’est plus une tranche de vie (qui s’étend pourtant sur quelques mois, voire années) qu’autre chose. Le rythme y est volontairement plutôt lent et n’emballera pas tout le monde. Mais l’on ne peut nier que c’est de ce reproche que naît aussi la grandeur du film par ses émotions et cet ensemble de petits détails qui sont très bien mis en scène.

Pour conclure donc, Love is Strange est un beau film sur le quotidien et sur l’amour. Cependant, son rythme en perdra plus d’un, et ceux qui ne rentrerons pas dans le film s’ennuieront à mourir. Dommage car ils passeraient à côté d’un film touchant.

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