#Deauville2014 : Critique du film Things people do de Saar Klein

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L’histoire d’un homme perdant tout du jour au lendemain et sombrant dans une certaine forme de côté obscur, le tout dans le desert aride américain, ça vous fait penser à quelque chose ? Attention, cette fois-ci, le héros n’est pas un professeur de chimie à la retraite qui va produire de la methamphétamine…

Synopsis

Bill, un père de famille dévoué, perd son travail du jour au lendemain. Il n’a alors pas d’autre choix que celui d’entrer, presque à son insu, dans l’illégalité. Quand il se lie d’amitié avec un inspecteur de police, c’est la double vie qui est désormais la sienne qui risque à terme d’être révélée…

Critique

things-people-doDifficile de critiquer un film comme Things people do. Partant d’un postulat de départ très proche de la célèbre série Breaking Bad, on voit évoluer Bill dans la difficulté du quotidien. Ici, ce n’est pas un cancer, mais le chômage qui le pousse à passer du mauvais côté de la barrière de la légalité. Sauf que Bill n’est pas Walter, et n’a surtout pas son charisme. Non, Bill est un mec normal qui est obligé de faire de mauvaises choses pour faire vivre sa famille et couvrir le mensonge qu’il leur raconte : celui où il a toujours un boulot.

Le problème principal de Things people do est aussi son point le plus fort : là où Jason Isaacs (le terrible Lucius Malfoy d’Harry Potter) est brillant et relève le film, Wes Bentley (Hunger Games) n’a qu’une expression faciale (il concurrence sérieusement Tobey Maguire, c’est dire !) et plombe le film. Et pas de bol, c’est lui l’acteur principal. On se retrouve donc à avoir l’impression de suivre pendant près de 2h un homme qui ne nous transmet rien, si ce n’est une perpétuelle expression de ne pas savoir où il est…même quand il est sensé le savoir. Le courant ne passe donc pas, ce qui fait patiner le film.

things-people-do-filmUn autre gros soucis du film est que Saar Klein semble ne pas du tout savoir comment le faire finir. Entre 1h30 et 1h50 (la fin officielle du film), on assiste à un enchaînement de séquences qui peuvent toutes être une fin. Cela donne la dramatique impression que ce film ne sait pas quand il doit envoyer le fondu au noir et le générique. On attend donc, se lasse, le tout pendant que Wes Bentley nous affiche toujours cette même expression.

Au-delà de cela, la réalisation est réussie. La photographie et le montage sont maîtrisés, dans un rythme lent mais décidé. A part cette sensation de retropédalage à la fin du film, on aurait presque pu féliciter le réalisateur.

En conclusion, un film lent et formellement beau, malheureusement entaché par la prestation de Wes Bentley et cette fin indécise qui tarde à venir.

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