Etrange Festival 2013 : Critique The Man from the Future de Cláudio Torres

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Les films sur les voyages dans le temps sont souvent casse-gueule, avec comme exemple typique Looper qui, au-delà de ses qualités, avait bien du mal à garder une certaine cohérence. Le brésilien Cláudio Torres s’y risque malgré tout dans The Man From The Future (O Homem do Futuro en version originale), une comédie qui se joue du temps à la manière d’un Retour vers le Futur…

Synopsis

Zero est un brillant scientifique qui a perdu la femme de sa vie vingt ans plus tôt. Lorsqu’une de ses inventions le renvoie accidentellement dans le temps, il réalise qu’il a l’opportunité de changer les évènements et donc son existence toute entière.

Critique

Sur les différentes façons d’aborder les voyages temporels (l’action chez Terminator ou Looper, la comédie/aventure avec Retour vers le Futur…), la voie choisie par Cláudio Torres est clairement celle de la comédie, mais comme beaucoup d’autres films, la comédie cache quelque chose de beaucoup plus profond.

the_man_from_the_future_wagner_mouraDerrière la comédie de façade, on retrouve tous les fondements du voyage temporel et les questions afférentes : peut-on modifier son présent en changeant le passé ? Et que devenons-nous une fois ce passé modifié ? De nombreuses théories coexistent, de la destinée de Terminator aux réalités parallèles de Retour vers le Futur II. S’y risquer est toujours difficile, car le paradoxe temporel n’est jamais loin, et les écueils scénaristiques aussi. Torres réussit ici à emmêler les deux théories (des destinées parallèles qui finalement sont ancrées dans une boucle de « destin », tout doit se produire comme ça s’est produit initialement) sans jamais nous perdre, ni nous embrouiller.

Il y réussit en acceptant une certaine simplicité de scénario : à la manière du bal des sirènes de Retour vers le Futur, tout tourne autour d’une soirée étudiante, d’un bal, moment où la vie de « Zéro », Joao, a pris un tournant décisif. Cette soirée sera vue et revue, de 3 points de vue différents, amenant son lot d’aventures et de modifications dans le continuum espace/temps. Et de la légèreté du scénario initial ressort finalement une histoire plus dense, menée de main de maître par Torres qui sait très bien où il veut en venir.

man_from_the_future_sexy_alinne_moraesDe son côté, la BO est assez excellente, avec de grands classiques revisités (Creep par Wagner Moura himself), non revisités (It’s The End of The World de REM, mais aussi des compositions originales qui font du bien aux oreilles !

Des critiques ? Oui, on peut en faire malgré tout. Le jeu d’acteur de Wagner Moura, bien que bon sur la fin du film, débute de manière très moyenne. Ce n’est pas dans sa moyenne, comme il nous le prouvera par la suite dans son rôle brillant dans Elysium. Alinne Moraes, qui au début nous apparaît comme la bimbo sur laquelle fantasment tous les geeks comme Joao, se montre finalement sous son meilleur jour durant le film, incarnant un personnage riche d’une bien belle manière. D’ailleurs, le fantasme geek absolu : L’étudiant en physique quantique qui a toujours été le rêve absolu de la reine de l’école est peut-être un défaut du film…bien qu’il soit bien amené dans le cadre de la comédie, et finalement nous fasse bien rire !

En somme, The Man From the Future est une vraie réussite, et l’occasion de voir un film user très intelligemment des voyages temporels, sans vouloir perdre le spectateur, mais en l’accompagnant dans son univers. C’est frais, divertissant et intelligent, on en redemande !

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