Jackie de Pablo Larrain

Pablo Larrain est un réalisateur occupé en ce mois de janvier. Amateur de biopic, il semblerait, il ne sort pas moins de 2 films avec Neruda et Jackie. Jackie, dont le biopic se concentre sur Jackie et les trois qui suivent la mort de son mari que l’on ne présente plus.

Synopsis

22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut.

jackie-pablo-larrainJackie est un énième biopic sur un sujet que l’on connait déjà bien mais qui fascine toujours autant.

Ici, il n’y aura pas de théories, complotistes ou autre. Lee Harvey Oswald et son assassinat apparaissent brièvement au détour d’un journal tv. Et ce sera tout.

De même, la vie de John Kennedy en elle-même n’est que peu abordée. Il faudra tendre l’oreille pour comprendre une discrète allusion de Jackie sur les infidélités de son mari.

Ici, donc, le personnage principal, c’est Jackie, et un peu Bob, incarné par un Peter Saarsgaad roux.

Ceux qui se passionnent pour l’histoire des Kennedy trouveront un certain intérêt à cette histoire. On raconte les dessous de la grande Histoire;

L’angle et le montage sont originaux et bien construits mais le rythme est un peu longuet et on s’ennuie parfois.

Dans le cadre d’une interview donnée par Jackie à un journaliste incarné par Billy Crudup, la célèbre veuve revient sur l’assassinat et les jours qui ont suivi. Entre organisation des funérailles et remémoration du passé, ses débuts à la Maison Blanche, Jackie apparaît malheureusement assez fade. Alors que connaissant la réputation de JFK, on imagine bien que les disputes devaient être fréquentes chez ce couple présidentiel.

Certaines scènes sont très intéressantes et l’on se demande si elles ont bien eu lieu, où est-ce que les scénaristes sont allés chercher leurs informations. La scène du choix de la place au cimetière d’Arlington est à ce titre un excellent exemple.

Cependant, il ne faut pas s’attendre à des révélations fracassantes ou des détails croustillants. Jackie est un film classe, très convenu et académique. Tout est aussi parfait que le brushing de Jackie. Et c’est cela qui est un peu embêtant. On accroche pas particulièrement à l’histoire. C’est tout de même un aspect intéressant de l’histoire des Kennedy, et en particulier, si vous avez vu Parkland et la série 22.11.63.

Côté acteurs, Nathalie Portman est réaliste en Jackie Kennedy, so chic dans ses tailleurs CHANEL et toute en retenue. Mais, sachant que Rachel Weisz a failli avoir le rôle, on ne peut s’empêcher d’avoir quelqjackie john hurt.JPGues regrets.

Peter Saasgard a un rôle assez en retrait et c’est dommage. Il aurait également été très intéressant de développer la relation professionnelle et amicale entre Jackie et Nancy, son assistante, incarnée par Greta Gerwig. Cependant ce n’est pas là le but du film, 100% centré sur Jackie et étant clairement un film taillé pour l’oscar de la meilleure actrice. On y perd donc en intérêt et en créativité ce que l’on a en académique. Et enfin, Jackie est aussi l’occasion de voir l’un des derniers films de John Hurt, un acteur que l’on adore chez Oblikon.

En bref, un film à voir si l’histoire des Kennedy vous passionnent, ou si vous voulez passer un moment au chaud ou encore, si vous êtes la mode des années 60.

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