Jobs de Joshua Michael Stern

La mode est décidément aux biopics geeks. Trois ans après un Social Network de David Fincher qui retracait la vie de Mark Zuckerberg créateur de facebook et en attendant Le cinquième pouvoir de Bill Condon qui retracera le parcours de Julian Assange fondateur de wikileaks c’est aujourd’hui au tour de Steve Jobs, cofondateur mondialement connu d’Apple, de faire l’objet d’une adaptation cinématographique avec Joshua Michael Stern  aux manettes.

Synopsis : De l’abandon de ses études universitaires au formidable succès de sa société, l’ascension de Steve Jobs, co-créateur d’Apple inc., l’un des entrepreneurs les plus créatifs et respectés du XXIème siècle.

Du remarquable parcours de Steve Jobs, c’est uniquement des origines dont il sera question ici. Le film retrace en effet le parcours du cofondateur d’Apple depuis la création de l’entreprise en 1976 jusqu’à la veille du succès mondial de l’iPod en 2001. Il ne sera donc point question ici des 10 dernières années Steve Jobs à la tête de l’entreprise ni de sa disparition tragique en 2011 alors qu’il était au sommet de sa gloire.

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Alors que The Social Network se voulait, à travers l’histoire du fondateur de facebook, comme un film reflet de son époque, Jobs se contente ici d’un portrait purement narratif très premier degré de Steve Jobs. Si le film se veut complet et parvient fort justement à éviter l’hagiographie ou le coté spot publicitaire comme c’était récemment le cas pour Les stagiaires force est de constater qu’il ne parvient pas à éviter un certain nombre de longueurs. Coté casting c’est donc Ashton Kutcher qui incarne le fondateur d’Apple inc. Si ce dernier s’en sort plutôt honorablement, force est de constater qu’on est très loin de l’interprétation magistrale de Jesse Eisenberg dans The Social Network. Le reste du casting, exception faite d’un Josh Gad très en forme, n’est pas particulièrement transcendant et ne fait que donner la réplique à un Jobs qui il faut bien le reconnaître ne laisse que peu de place aux rôles secondaires.

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Finalement c’est donc un portrait plutôt juste et sans concessions mais très incomplet que nous livre Joshua Michael Stern. En effet, et ce malgré une mise en scène qui ne fait souvent pas dans le subtil, jamais le film ne réussira à nous retranscrire avec exactitude le charisme et le génie de son héros et il restera finalement très loin de la passion que pouvait soulever la moindre conférence de Steve Jobs aux fanas de la marque à la pomme. On regrettera en fin de compte que le réalisateur ne se soit pas plus intéressé à la fin de la vie de l’ex PDG d’Apple, à sa relation conflictuelle avec Bill Gates et Microsoft ou plus récemment avec Android et surtout à sa période de gloire que fut le lancement de l’iPod et l’iphone. Non décidement un personnage aussi complexe que Steve Jobs méritait mieux.

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