Lucy, tout ce qu’un blockbuster ne doit pas être

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Depuis le début des années 2000, les licences Marvel et X-Men au cinéma nous ont prouvé que l’on pouvait réussir des films de super-héros, et ce ne sont pas les Gardiens de la Galaxie (critique à venir) qui diront le contraire ! Heureusement, Luc Besson est là pour nous rappeler que si, on peut toujours rater un film de super-héros, et ce, même avec Morgan Freeman et Scarlett Johansson à l’affiche.

Pour information, cette critique contient des spoilers, mais en même temps, comme on vous conseille de ne pas y aller, vous pouvez les lire.

Synopsis

A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Critique

lucy_affichePar où commencer ? Difficile à dire tellement on peut commenter sur la médiocrité (nullité ?) de Lucy. Le jeu d’acteur, le scénario, la réalisation ? Commençons déjà par les incohérences flagrantes du film.

Donc notre chère Lucy sert de mulet malgré elle, pour faire transiter une nouvelle super drogue dans le monde. Pas de bol, pour une raison inexpliquée, elle se retrouve emprisonnée et son geôlier lui met un coup de pied dans le ventre. Malin non ? Donc la poche s’ouvre dans son ventre, et la drogue, permettant de décupler les capacités cérébrales, se répand dans le corps de Scarlett. Jusqu’ici, rien d’anormal, on pense Bruce Banner, Steve Rogers… Bref, d’autres qui ont vu leurs capacités physiques “exploser” après passage d’une substance quelconque. Sauf qu’ici… Scarlett entre directement en lévitation (oui, vous avez bien lu), dès ouverture du sachet, nous offrant une scène grotesque, nous rappelant (mais de très loin) l’Exorciste.

Mais ce n’est qu’un début, ensuite elle tuera tout le monde sauf le méchant principal du film à qui elle ne plantera que deux couteaux dans les mains… On peux continuer longtemps comme ça, jusqu’à la révélation finale ultime, mais non, ça serait trop long. Bref, notre Lucy développe ses capacité cérébrales à un point où elle devient un mash-up de tous les X-Men et Neo de Matrix réunis. Cela ne fait aucun sens, et les pouvoirs sont très mal exploités mais bon, après tout, qui s’en soucie ?

L’idée de base, c’est qu’en exploitant 100% des capacités de son cerveau, Lucy va devenir surpuissante, une sorte d’égal de Dieu. Donc avant, on passe par toutes les phases : télékinésie (Charles Xavier ?), métamorphisme (Mystique) et je vous en passe… puis enfin, révélation ultime, pour transmettre tout son savoir aux autres humains, elle se transforme en, étape ultime donc de l’évolution, une clé USB. Oui, vous avez bien lu, une clé USB. Lucy-luc-besson-Scarlett-Johansson

J’avoue être grand amateur de cinéma de science-fiction, et voir un robot/camion brandir une épée sur un robot dinosaure qui crache du feu peut être terriblement sexy si c’est bien amené et bien réalisé. Mais là, une clé USB en étape ultime du développement, sérieusement ?

Le sujet a en plus déjà été développé de manière réussie : Exemple avec le magnifique roman de Daniel Keyes des Fleurs pour Algernon, ou plus récemment au cinéma Limitless. Comme quoi c’est possible. Lucy est un brouillon grotesque et risible d’un sujet pourtant intéressant.

Mais revenons en à nos jeux d’acteurs. Morgan Freeman fait le job (nous offrant au passage au début du film une conférence inutile sponsorisée par National Geographics…)  et Scarlett Johansson nous gratifie de deux expressions faciales. La première est celle de la pouffe flippée complètement ratée au début du film. Alors qu’elle sait très bien faire ce rôle en temps normal, souvenez-vous de Don Jon. La seconde est celle hautaine et absente, voire autiste, quand elle a tout compris à l’univers. On préfère définitivement Scarlett sans pouvoirs entourée de gaillards surpuissants (Avengers ?) à une Scarlett bourée de pouvoirs entourée de personnages sans intérêt.

Ah oui, parlons des autres acteurs tiens. Comme le budget est passé dans les effets spéciaux et les cachets des deux stars, pour le reste, on a pris ceux qui traînaient. Dialogues récités et regards caméra de rigueur donc, digne d’un grand court métrage amateur. Magique pour un “blockbuster” français.

Nous pourrions tenir longtemps, mais nous arrêterons là. Un conseil, gardez vos 10€ pour aller voir les Gardiens de la Galaxie la semaine prochaine. Ne vous déplacez pas pour Lucy, elle n’en vaut définitivement pas la peine.

Par contre, que vous l’ayez vu ou non, notre dossier sur le film peut vous intéresser et apporter des réponses à vos questions !

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