Critique de J.Edgar de Clint Eastwood

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Le biopic est un exercice difficile à réaliser. Être capable de conter l’histoire d’un autre, ses réalisations, mettre en avant ses contradictions, sa complexité sur une pellicule durant 2h n’est pas donné à tout le monde, et avec J.Edgar, c’est Clint Eastwood qui s’y colle.

Qui était J.Edgar ? Fondateur et directeur du FBI pendant près de 50 ans, c’est un personnage potentiellement extrêmement intéressant car mêlé à tous les jeux de pouvoir et d’espionnage durant la guerre froide. Or, ce n’est pas vraiment cette partie là qui est montrée dans J.Edgar. Ce n’est pas non plus sa vie amoureuse, et encore moins ses contradictions. Non, J.Edgar semble avancer sans réel but, Eastwood a tenté de traiter un sujet sans savoir quel point de vue mettre en avant. Ce qui est très problématique.

Problématique car cela donne un film qui semble s’éparpiller, entre le métier, la vie affective, le besoin de reconnaissance du personnage, sans jamais non plus s’appesantir sur un de ces sujets. Les affaires d’Etat comme la chasse aux sorcières, l’élection choc de Kennedy ou la victoire du prix Nobel de la Paix par Martin Luther King sont toujours effleurées, sans jamais être traitées. Expéditif sur ces points qui nous auraient certainement passionnés, le film ne s’avère pas avare en moments “creux” pour autant. De nombreuses longueurs parsèment le film, notamment autour de la vie sentimentale finalement sans grand intérêt du personnage. Une fois de plus, un angle d’attaque qui aurait put-être intéressant est son homosexualité refoulée, mais malheureusement, elle n’est qu’effleurée sans plus d’intérêt

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On se prends alors à penser au jeu de Leonardo DiCaprio. “rôle à Oscar” proclamé dans le milieu, je doute que son interprétation soit couronnée. Déjà à cause du film en tant que tel, mais aussi car le jeu d’acteur laisse plutôt indifférent. Un autre aurait pu faire exactement la même chose, tenir exactement le même rôle sans soucis. Bref, un Leonardo DiCaprio finalement plutôt passe partout. Seul Armie Hammer (vu dans The Social Network) est un peu crédible dans son rôle d’éternel numéro 2 du FBI, admirateur et amoureux transi de J.Edgar Hoover. Malheureusement pour lui, un maquillage tout bonnement ridicule le décrédibilise radicalement en homme âgé à la fin du film.

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En somme, un des plus mauvais films avec Clint Eastwood derrière la caméra. Histoire sans accroches, personnages sans réelle profondeur ni jeu d’acteur éblouissant… Bref, n’est pas Milos Forman qui veut !

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2 commentaires
  1. J’ai aussi lu des critiques peu élogieuse… Dommage, il s’annonçait très bien, j’ai eu raison d’aller voir Millenium a la place.
    Une erreur cependant dans la critique (erreur que je retrouve partout) Edgar Hoover n’est pas le fondateur du FBI. Il a transfomer le BOI (ancien nom du FBI) pour en faire le FBI actuel, mais le BOI a été crée par un petit neveu de Napoléon 1er, Charles Joseph Bonaparte-Patterson.

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