Critique du film Du sang et des larmes de Peter Berg

Mark Whalber et Taylor Kitch

Sorti le premier janvier et passé totalement inaperçu en France, Du sang et des larmes (Lone Survivor en VO) est la premier succès de ce début d’année au Box-office US. Qu’est-ce qui a su séduire le public américain ?

Synopsis

Le 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération “Red Wing”, qui a pour but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés et encerclés, les quatre soldats vont se retrouver pris au piège.

Critique du film

Commençons par le positif : La première partie de la fusillade entre les soldats et les Talibans, ainsi que quelques autres passages du film sont hyper nerveux et créent une tension de tous les instants. Je vais en faire hurler un bon paquet, mais j’ai été bien plus crispé dans mon siège devant Du sang et des larmes que devant Gravity. Peter Berg confirme également qu’il sait faire de très très belles images, et plus d’une fois on est éblouis devant la beauté des paysages. Enfin, le jeu des acteurs, sans être extra-ordinaire, est tout à fait correct. Si Mark Whalberg et Emile Hirsh avaient déjà fait preuve de talent par le passé, c’est peut être la première fois que je trouve autant de charisme à Taylor Kitch, que j’avais trouvé sans intérêt dans John Carter et Battleship, déjà de Peter Berg.

Battleship 2Hélas, tout n’est pas parfait et de nombreux éléments viennent pourrir toutes ces bonnes choses. Il y a pratiquement deux ans, je me rappelle que certains critiques avaient vanté le second degré d’un film comme Battleship. Ils y voyaient presque un regard moqueur sur ce que peut faire Michael Bay avec ses films. On ne va pas revenir sur le génie de de dernier, on en a déjà parlé ici. En revanche, on va répéter que pour nous Battleship ne se moquait pas du tout de l’armée. Même si le film était plein de second degré, l’armée y jouait le bon rôle et sauvait le monde. Dans Du sang et des larmes, c’est encore plus net : Peter Berg glorifie totalement l’armée, les valeurs militaires et la camaraderie. Il justifie également totalement l’intervention de l’armée sur le sol afghan, sans réellement se donner la peine d’aborder les problématiques de fond. la punchline “The fight never ends” est d’ailleurs reprise deux fois dans le film. L’intervention américain est légitime.

Pire, dans le dernier tiers du film, l’intervention américaine est même présentée comme une intervention humaniste. La ou le film aurait gagné à rester basé sur les faits, comme ses séquences d’action réalistes, il va être moralisateur et pompeux. Et dans ces moments là, on entend quelques rires dans la salle. Ca va trop loin dans la glorification et la légitimisation de l’action de ces militaires. Comme si (ou parce que?)  les faits ne justifiaient pas à eux seuls l’intervention et qu’il fallait en rajouter trois tonnes pour faire avaler la pilule et augmenter les recrutement militaires.

Au final, j’ai globalement passé un très bon moment devant le film. Mais trop de choses m’ont dérangé sur le fond pour réellement apprécier le film et le recommander.

Bande annonce du film

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