Journal de bord – festival de cinéma asiatique de deauville 2014

festival de deauville

C’est avec un peu de retard que je vous raconte mon périple au Festival de Cinéma Asiatique de Deauville 2014. Pendant mes cinq jours sur place, je n’ai pas vraiment eu l’occasion d’écrire, et puis, en début de semaine, j’ai été pris par le final de True Detective. Bref, j’ai maintenant un peu de temps pour vous raconter ma première expérience à ce festival.

Comme je l’ai déjà évoqué, ce festival m’a longtemps attiré, mais jusqu’à maintenant, je m’étais contenté du festival de cinéma américain. Le festival asiatique offre une toute autre ambiance. Beaucoup moins de barrière, pas de sécurité, pas de stars, et du coup, pas de campeurs pour prendre en photos leurs stars préférées et autres personnes présentes sur le tapis rouge qu’ils ne connaissent même pas. Mais bon, s’il est là, il faut le prendre en photo. Bref, je dérive encore.

Le festival de cinéma asiatique, c’est donc beaucoup plus calme. De la à imaginer que les salles soient vides ? Et bien non, outre un public de passionnés, le festival semble attirer en masse les habitants de Deauville qui se laissent tenter par des expériences cinématographiques différentes, nous présentant un autre monde. Coincé le bourgeois de Deauville ? Peut-être pas finalement !

Desert de GobiJe suis donc arrivé le mercredi soir, pour assister à la cérémonie d’ouverture. Après quelques discours barbants du maire, du président du festival et surtout d’un représentant d’Air France, et un hommage au cinéaste taïwanais TSAI MING-LIANG, j’ai pu découvrir le film d’ouverture, No Man’s Land, un film chinois, entre Western contemporain et thriller, sélectionné en compétition. Voilà un film qui aurait totalement sa place dans un top des films déjantés.

Le jeudi, la journée a été plutôt réduite, avec seulement une projection, celle de Monsterz, le nouveau film d’Hideo Nakata, à qui l’on doit les excellents films d’horreur Ring et Dark Water. Monsterz marque un changement de registre puisqu’il s’agit plutôt d’un thriller fantastique lorgnant sur le film de super héros. Le résultat est hélas bien inférieur aux opus précédemment cités, malgré quelques bonnes choses. Dans la foulée, j’ai eu le plaisir de rencontrer Hideo Nakata et de discuter avec lui de son film et sa carrière. Si il parle très bien anglais, il semble aussi très réservé.

A cappellaA partir du vendredi, j’ai commencé les films en provenance de Corée du sud, pays dont j’apprécie particulièrement le cinéma depuis plusieurs années déjà. Le vendredi, j’ai donc vu Suneung puis Han Gong-Ju, tandis que le samedi matin j’ai attaqué la journée avec Steel Cold Water. La particularité de ces trois films venus de Corée ? S’ils sont finalement très différents dans le traitement, ils ont le même point de départ (Un adolescent qui change de lycée) et de nombreuses thématiques en commun : suicide, viol, impact de la rumeur, et même éclipse pour deux d’entre eux ! C’est assez curieux de voir trois films développés et diffusés simultanément qui ont tant de choses en commun. Je reviendrais en détail sur chacun d’eux dans des critiques publiées ultérieurement, mais je peux déjà vous dire que le film Han Gong-Ju a été un vrai coup de cœur. Il est prévu dans les salles françaises en fin d’année sous le nom A Cappella et je vous invite à ne pas le rater. Après avoir déjà triomphé au dernier Festival de Marrakech, sous l’œil bienveillant de Martin Scorsese, le film est d’ailleurs reparti avec le prix du public, le prix de la critique et le prix du jury (ex-eaquo avec le film Indien Ugly, que je n’ai pas vu). J’ai eu le plaisir d’échanger avec Lee Su-Jin, le réalisateur du film, et je pense que c’est un réalisateur dont on entendra parler à l’avenir.

Le samedi, j’ai enchainé avec Ruin, un film cambodgien/australien très exigeant, tant formellement que dans la narration. De nombreuses personnes ont quitté la salle au cours de la séance tant le film est difficile à appréhender. J’ai ensuite vu le film Japonais Real, du célèbre Kyoshi Kurosawa. Je le connais de nom depuis très longtemps, mais je dois bien l’avouer, je n’avais pas vu un seul de ses films. Et pour être honnête, même si j’ai vu pas mal de critiques élogieuses chez mes confrères, je n’ai pas accroché au film, une sorte d’Inception à la japonaise manquant cruellement de rythme et très prévisible.

NAGIMAJ’ai terminé cette longue journée avec la remise du Palmarès, qui a vu triompher, en remportant le grand prix, le film Kazakh Nagima de la réalisatrice Zhanna Issabayeva, et la projection du film franco-chinois, en avant première et hors compétition, Le promeneur d’oiseau. Il s’agit d’un film très académique, qui aborde quand même certains sujets assez problématiques de notre société moderne, et qui offre surtout de très belles images de la Chine.

Le dimanche, je devais aller voir The Fake, un film d’animation coréen qui bénéficie d’une bonne réputation, mais je n’ai pas pu être à Deauville dès la séance de 9h. J’ai donc commencé ma journée avec Our Sunhi dernier film du réalisateur Hong Sang-Soo. j’avais déjà tenté de voir un de ses films il y a quelques années, et pour être honnête, je m’étais carrément fait c***r ! Je voulais donc donner une seconde chance à ce cinéaste régulièrement encensé par la critique, et je dois bien l’avouer, j’ai passé un bon moment devant son film, même si je n’irais pas crier au génie.

Suite à son couronnement de la veille, j’ai terminé ce festival avec une projection que je n’avais initialement pas prévu, celle du film Nagima. J’ai trouvé le film assez difficile d’accès, car profondément lent. Mais plusieurs jours après le festival, c’est le film qui triane encore dans un coin de ma tête, qui m’a marqué… Je comprend totalement le choix du Jury et les félicité d’avoir primé ce film assez difficile à appréhender.

Voilà, je vous ai plus ou moins tout dit sur ce premier festival du film asiatique de Deauville que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Les critiques détaillées de la plupart des dix films que j’ai vu devraient suivre les prochains jours.

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