Après trois ans d’attente et une saison 3 pour le moins décevante, Sherlock était enfin de retour pour la nouvelle année. Dimanche dernier, la saison s’achevait après trois épisodes inégaux, et même si on a aimé retrouver Sherlock, on ne peut s’empêcher de penser que la série ferait bien de se finir elle aussi.
Synopsis
Avec le retour de Moriarty annoncé à travers Londres, le gouvernement britannique décide de blanchir Sherlock Holmes de la mort de Charles Augustus Magnussen. De retour à Baker Street et alors que John et Mary Watson deviennent parents, le détective attend le prochain coup du criminel.
Un démarrage en peine…
Autant le dire de suite, la saison trois était très en dessous des deux précédentes et nous avait laissé un goût amer dans la bouche, mais pourtant quel fut notre plaisir de retrouver le plus grand et puissant détective ! Après l’épisode de Noël très sympathique qui a pu servir d’amuse-bouche avant la quatrième saison, on a presque oublié la saison trois et eu plus que hâte de se resservir, malgré une inquiétude tout de même présente. Et le premier épisode de cette saison en montagne russe ne nous a pas permis de l’enlever, au contraire.
L’épisode deux rassurant ! Le trois replonge…
L’épisode deux est lui tout l’opposé du premier. C’est bien simple, tous les défauts que l’on pouvait constater dans le premier épisode ne sont plus, bien au contraire. Quel plaisir de retrouver la force des enquêtes qui ont fait la qualité des meilleurs épisodes de la série ! On pensait qu’on avait finalement une chance, et le twist final avait plus de surprise et d’intensité que n’importes quels éléments de la saison trois. Malheureusement, l’essai n’est pas transformé.
Sherlock : une série surcotée (overrated quoi) !
On ressort de cette saison avec une question. Une question simple mais dur. Et si Sherlock n’était pas au final une des séries les plus surcotées ? Elle est bien, évidemment, mais elle n’est pas la série fantastique comme beaucoup trop la décrivent. Et si elle a pu l’être par le passé, au mieux nous nous sommes habitué et lassé, au pire elle ne se contente que de se raccrocher aux éléments qui ont marchés par le passé. Ou du moins elle tente. On pourrait penser que Cumberbatch ne cabotine pas mais joue comme il jouait au début, la réalisation que l’on trouvait si inventive et plaisante n’est pas devenu plate, juste sans surprise aujourd’hui. Ce sont là des excuses qui pourraient marcher – bien que nous les trouvons trop faciles – mais dans tous les cas, nous n’en trouvons aucune pour la pauvreté du scénario.
Au final, nous n’avons là qu’une preuve de plus que Steven Moffat et un très bon scénariste sur de courts récits, mais dans la durée, il ne parvient pas à garder une qualité satisfaisante – il en va de même avec Doctor Who. Sherlock reste bien, mais est trop en dessous de ce qu’elle était. Et même si l’on pourrait être tenté de voir une cinquième saison – on a l’espoir de revoir une série brillante – on se dit que si elle devait s’arrêter en même temps que cette saison, ce ne serait pas forcément un mal.