Fort du succès de Moi Moche et Méchant 2 en 2013 Universal a décidé de surfer sur le buzz généré par ses Minions de nous livrer un spin off tout à leur gloire. Mais y avait-il vraiment matière à faire un film de 1h30 sur ces déjantés sidekicks ? La réponse ici.
Synopsis
Les Minions sont des petites créatures jaunes qui existent depuis la nuit des temps, ils sont l’évolution d’organismes unicellulaires jaunes qui n’ont qu’un seul but : servir les méchants les plus ambitieux de l’histoire. Après que leur incompétence a détruit tous leurs maîtres, ils décident de s’isoler du monde et de commencer une nouvelle vie en Antarctique. Quelque temps après, dans les années 1960, l’absence d’un maître pousse Kevin, Stuart et Bob à se mettre en quête d’un nouveau méchant. Ils se rendent alors à une foire du mal, où ils rencontrent Scarlet Overkill, une méchante élégante et ambitieuse déterminée à dominer le monde et à devenir la première femme super-méchante.
Critique du film
Là ou les minons avaient réussi leur coup en 2013 c’est qu’ils fournissaient de bons et nombreux intermèdes à la trame principale de Moi, moche et méchant 2, le gros du travail narratif étant assuré par Gru. Etant désormais les personnages principaux du film il leur est maintenant nécessaire de développer leur propre histoire à eux et force est de constater que cela commence bien.
La scène d’introduction qui narre la naissance des Minions est une franche réussite, quasiment tous les gags font mouches (malheureusement la majorité d’entre eux ont été vus et revus dans les différentes bandes-annonces) et même si l’ensemble est servi par une voix off un chouia infantilisante la sauce prend. Même constat pour la première partie du film ou Kevin, Stuart et Bob recherchent leur nouveau grand méchant dans l’Amérique des 60’s le tout servi par une bande son aux petits oignons (The turtles, The Kinks, The Who etc…).
Malheureusement c’est l’arrivée de Sandra Bullock Aka Scarlett Overkill qui va venir gâcher la fête. Son personnage, assez peu développé et sous exploité va servir de prétexte à un scenario poussif où il sera question d’Angleterre, de joyaux de la couronne et de casse du siècle. A partir de cet instant, la mécanique se grippe et la trame principale ne sert que de prétexte à enchainer les gags de minions, parfois réussis mais sans rapport entre eux et clairement lassants, et l’arrivée surprise de Gru à la fin du film ne parviendra pas à sauver l’histoire.
Finalement, si les enfants seront aux anges, le film laissera aux parents qui les accompagnent un petit sentiment d’exaspération (notamment lié à cette 15e blague de suite en rapport avec les bananes) et leur fera se demander la chose suivante : « Mais pourquoi on n’a pas été voir un Pixar déjà ? ».