Après les courts-métrages “Pour toi je ferai bataille” et “Les navets blancs empêchent de dormir”, la réalisatrice strasbourgeoise Rachel Lang passe au format long avec Baden Baden, en reprenant le personnage d’Ana, une jeune femme de 26 ans paumée tant au niveau sentimental que professionnel.
Synopsis
Après une expérience ratée sur le tournage d’un film à l’étranger, Ana, 26 ans, retourne à Strasbourg, sa ville natale.
Le temps d’un été caniculaire, elle se met en tête de remplacer la baignoire de sa grand-mère par une douche de plain pied, mange des petits pois carotte au ketchup, roule en Porsche, cueille des mirabelles, perd son permis, couche avec son meilleur ami et retombe dans les bras de son ex.
Bref, cet été là, Ana tente de se débrouiller avec la vie.
Critique
Le film dégage de la justesse, une certaine authenticité dans le portrait de cette jeune femme désorientée en quête de sens et d’identité. Il est très beau sur le plan visuel, grâce notamment au concours de la chef-op Fiona Braillon qui, par la qualité de ses images, transcende ce qui aurait pu n’être qu’une banale chronique. Elle arrive à octroyer une noblesse particulière aux décors urbains les plus ordinaires et les plus quotidiens, qu’il s’agisse d’un bar ou d’un magasin de bricolage. Ces décors se voient d’ailleurs assigner une place toute spéciale, puisqu’ils sont souvent présents à l’écran, le choix ayant été fait de multiplier les plans d’ensemble où les personnages sont encadrés et inscrits dans un contexte. on sent également la volonté de la part de Rachel Lang de ne pas faire dans le naturalisme, donnant par exemple à voir un rêve d’Ana.