Parfois il faut tout casser dans sa vie pour se reconstruire. C’est ce qui semble être le message de Demolition, le nouveau film de Jean -Marc Vallé. Une comédie dramatique reposant sur l’immense talent de Jake Gyllenhaal qui s’impose métrage après métrage comme l’un des meilleurs acteurs de sa génération. Il incarne devant la caméra de Jean-Marc Vallée Davis Mitchell, un golden boy de la finance dont la vie est chamboulée après le décès de sa femme dans un accident de voiture. Bien qu’indemne physiquement, Davis connait un fort choc émotionnel. Insensible à la mort de sa femme et allant même jusqu’à se forcer à pleurer à son enterrement, il suscite l’incompréhension de ses proches. Replié sur lui-même, Davis intériorise ses sentiments et prend conscience trop tard de la belle vie qu’il avait.
Synopsis
Banquier d’affaires ayant brillamment réussi, Davis a perdu le goût de vivre depuis que sa femme est décédée dans un tragique accident de voiture. Malgré son beau-père qui le pousse à se ressaisir, il sombre de plus en plus. Un jour, il envoie une lettre de réclamation à une société de distributeurs automatiques, puis lui adresse d’autres courriers où il livre des souvenirs personnels. Jusqu’au moment où sa correspondance attire l’attention de Karen, la responsable du service clients. Peu à peu, une relation se noue entre eux. Entre Karen et son fils de 15 ans, Davis se reconstruit, commençant d’abord par faire table rase de sa vie passée…
Critique
Demolition est donc un film traitant de la perte et du chagrin et le moins que l’on puisse dire est que Davis n’est pas prêt pour ça. Prétextant une plainte suite au paquet de M&Ms resté coincé dans le distributeur de l’hôpital le soir où sa femme est décédée, il adresse une lettre au service client en racontant son histoire et son ressenti suite à la mort de Julia. La société lui répond par le biais de Karen (Naomi Watts), une employée touchée par les lettres de Davis et qui se prend d’affection pour lui après leur rencontre. Une rencontre qui met évidence ses propres problèmes en tant que mère célibataire, entretenir une relation stable avec son petit-ami tout en s’occupant des problèmes de son fils Chris ( Judah Lewis ) en pleine crise d’adolescence.
Pour ce qui est des personnages secondaires, Naomi Watts complète discrètement mais parfaitement Gyllenhaal. Chris Cooper démontre une fois de plus qu’il est un des acteurs secondaires les plus complets d’Hollywood. Et bien que la recherche identitaire du jeune Chris soit malvenue et inutile à l’histoire, son interprète, Judah Lewis s’illustre comme un acteur à suivre.