Joy est le nouveau film de David O Russell, qui réunit une fois de plus, après ses deux derniers films, Jennifer Lawrence, Robert de Niro et Bradley Cooper. Avec un sujet qui peut paraitre aussi inintéressant que l’invention de la serpillière auto-essorante avons-nous affaire à un nouveau un bon film ou à un film raté ?
Synopsis
Inspiré d’une histoire vraie, Joy décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portraits de famille, trahisons, déraison et sentiments.
Dans American Hustle, si l’histoire est aussi folle, c’est parce que les personnages aussi sont fous. Là encore ce sont les personnages, et donc l’intrigue, qui fait le cœur du film. L’intrigue n’est qu’un élément parmi d’autres dans la filmographie de Russell. Ce qui l’intéresse, c’ est la vie. Et si l’invention d’une serpillère peut ne pas paraitre sujette à un film, celle de Joy l’est amplement.
Un carton en début de film annonce que le film est dédié “à toutes les femmes audacieuses”. Joy se veut féministe. Or le sujet du film n’est pas féministe. Toutes les épreuves que Joy va devoir affronter pour la commercialisation de son produit n’ont rien de spécifique à sa condition de femme. Si Joy était un homme il n’y aurait de de différence car dans son combat elle n’est jamais mis en face de a conditions de femme. Ce qu’elle subit, tout le monde peut le subir. On comprend qu’elle veut s’échapper de sa vie dans laquelle elle doit trimer pour s’occuper de toute sa famille, emprisonnée là où le destin l’a placée. En celà, oui, ce film se révèle féministe. Dans le combat de Joy, on pourrait même trouver machiste le fait de s’étonner autant du succès d’une femme. On sait que ce n’est pas l’intention de Russell, et faire un film sur une femme forte est parfaitement louable, mais sans lui demander d’être racoleur dans son message, mettre Joy un peu plus en face de sa condition de femme serait utile de temps en temps.
Joy, en plus d’être un film féministe – il l’est quand même malgré tout – se révèle être aussi un film sur la famille et les affaires. Ces deux thèmes sont des piliers de soap comme Dallas, que la mère de Joy ne cesse de regarder. Or ici, c’est la réalité quand une femme s’élève ; non une fiction kitch de bas étage. Et “réalité”, c’est le mot d’ordre de David O Russell.
Joy n’est certes pas un grand un film, mais il n’en est pas moins très bon. Avec déjà un golden globe de gagné, il n’y a plus qu’à attendre les nominations des oscars.