Et voilà ! Après 12 semaines effrénées, la 8e saison de Doctor Who (après le reboot de 2005) s’est terminée hier après le second épisode du double final : Death in Heaven. Première saison de Peter Capaldi en tant que Docteur, c’était donc une saison à risque. Qu’en retenons nous donc ?
Attention, pour citer River, nous préciserons “Spoilers”
Synopsis
Le fil conducteur de cette saison est l’évocation d’une mystérieuse “Terre Promise”. La relation entre le Docteur et Clara va être tendue après sa récente régénération, donnant un Docteur plus froid et difficile et ce sera le sujet de cette saison, le Docteur est-il un homme bon ?
Critique
Un nouveau Docteur pour la saison 8
La saison 8 de Doctor Who marque avant tout l’arrivée d’un nouveau Docteur, en la personne de Peter Capaldi. 12e Docteur (13e si l’on compte le War Doctor) de l’histoire, ce dernier se veut radicalement différent des autres Docteurs qui évoluaient depuis le reboot de 2005. Car aussi bien Christopher Eccleston que David Tennant ou Matt Smith étaient jeunes, un peu fougueux, et présentaient un Docteur plutôt extravagant et chaleureux.
Peter Capaldi est bien plus âgé que Matt Smith, et la différence d’âge est un levier principal du scénario. Plus mûr, plus réfléchi, il semble être moins à même d’aller se fourrer tête baissée dans la gueule du loup. Il se montre aussi plus froid, et jamais la question de savoir si le Docteur est un homme bon ou non n’a jamais été tant crédible qu’ici (sauf peut-être lors de la transition Martha Jones/Donna Noble).
Un Docteur radicalement différent donc, mais auquel on finit toujours par s’attacher, et nul doute que la rège du “cycle de Régénération” aura lieu une fois de plus pour les fans.
Des épisodes inégaux mais toujours impeccables
La saison a été marquée par des épisodes assez hétérogènes dans leurs styles…et leur qualité. Si les trois premiers (Deep Breath, Into the Dalek et Robot of Sherwood) avaient pour mission de nous présenter le nouveau Docteur, il faudra attendre l’épisode 7 (Kill The Moon) puis les deux superbes épisodes scénarisés par Jamie Mathieson (Mummy on the Orient Express et Flatline) pour réellement entrer dans la saison. Un gros point noir de la saison reste l’épisode 4 (Listen), sorte d’OVNI qui semble tomber de nulle part et sans intérêt. Cependant, il ouvre quelques voies, et connaissant Steven Moffat, ceci n’est certainement pas dû au hasard.
Un final surprenant mais pas transcendant
Le final de cette saison en deux épisodes s’et montré surprenant par le retour réussi et toujours aussi déjanté du Maître en la personne de Missy. Folle, ambitieuse, jouant d’une relation avec le Docteur finalement très proche de Batman & le Joker (les deux sont fous, mais ils présentent deux facettes différentes de la même folie), c’était un vrai plaisir que de la retrouver.
Enfin, que dire du personnage de Clara Oswald ? Il semblerait qu’elle quitte le Docteur (définitivement ?) à la fin de l’épisode Death in Heaven, cependant, rien ne prouve pour l’instant qu’elle ne reviendra pas. C’est vrai, si elle n’est pas renvoyée dans une autre dimension, si elle ne devient pas amnésique ou si elle n’est pas envoyée dans le passé par un Ange, rien ne prouve qu’elle ne reviendra pas !
En conclusion, cette saison 8 de Docteur Who a tenu ses promesses. Sa mission numéro 1 était de modifier le Docteur, et de rendre Peter Capaldi dans ce rôle. A ce titre, c’est réussi, et on sent que ce dernier sera radicalement différent des précédents Docteurs, mais toujours aussi puissant. Le côté expérimenté, un peu vieux savants fou pouvant même justifier son rôle de Seigneur du Temps âgé de 2000 ans encore mieux que chez ses prédécesseurs. Au-delà de cette présentation, la saison n’était pas vraiment marquée par de grands moments, mais peut-être n’était-ce que pour placer des briques pour la suite…seul l’avenir nous le dira !