Le réalisateur coréen Kim Seong-hun marque un franchement l’année 2017 avec son film TUNNEL. Ce film catastrophe, à la frontière entre comédie et drame, bénéficie d’un équilibre parfait dans sa réalisation, son écriture et le jeu des acteurs.
Après Hard Day sorti en 2015 et qui avait déjà été remarqué par la critique internationale, Kim Seong-hun est un réalisateur a surveiller ! Surtout lorsque l’on sait que TUNNEL n’est que son troisième film. Vous pouvez également retrouver notre interview de Kim Seong-Hun sur Devenir-realisateur.com.
Synopsis
Alors qu’il rentre retrouver sa famille, un homme est accidentellement enseveli sous un tunnel, au volant de sa voiture. Pendant qu’une opération de sauvetage d’envergure nationale se met en place pour l’en sortir, scrutée et commentée par les médias, les politiques et les citoyens, l’homme joue sa survie avec les maigres moyens à sa disposition. Combien de temps tiendra-t-il ?
Critique de TUNNEL : un film émouvant
Kim Seong-hun parvient, avec TUNNEL, à nous embarquer dans un entremêlement d’émotions très intéressantes ! Le héros de l’histoire Jung-soo (Ha Jung-Woo) a beau être enseveli dans un tunnel autoroutier, il n’est pas le seul personnage à être attachant. On a pitié de lui, on se sens solidaire.
Cette distribution des rôles et des émotions permet au spectateur de s’agripper à chacun des personnages en creusant réellement leurs psychologies propres. A aucun moment on ne doute du jeu des acteurs. Il dégage de l’ensemble une sorte de sincérité, de réalisme proche du documentaire. C’est presque par le rire que l’on se souvient qu’il s’agit finalement d’un film tragi-comique.
Dénoncer le comportement des médias
Les soucis de corruption de la Corée sont aussi rapidement dénoncés par le réalisateur, qui n’hésite pas à préciser en interview que “seuls quelques personnes, quelques coréens sont corrompus !“. Mais c’est loin d’être le sujet principal du film.
Un très bon film au final
Nous sommes très loin du film d’action à base de dynamitage de roche pour libérer un prisonnier. La musique n’est pas assourdissante. La caméra sait se poser.
Résultat : une sensation d’immersion impressionnante lors des séquences souterraines, ainsi qu’un véritable attachement aux personnages du film.