Mais rappelons le synopsis de mémoire, et à gros traits : Le film se déroule au 28ème siècle après LB, dans un temps que les moins de vingt ans ne connaîtront jamais de toute façon. Valérian et Laureline sont deux agents spatio-temporels qui ont force de loi toussa… Et ces derniers sont envoyés en mission sur l’extraaooordinaire cité intergalactique Alpha. En fait, il s’agit simplement d’un espace de coworking mais dans l’espace. Bref. V’là-ti pas que nos deux héros male-femelle découvrent alors un mystère bien mystérieux, et une menace bien menaçante cachée au cœur de la cité ! Quelque chose d’encore plus inimaginable que le succès de Maitre Gims. Et malgré les nombreuses embuches, nos deux fashion victimes sauveront Alpha, l’Univers, Willy, et le soldat Ryan qui les attendait du côté de Dunkerque.
Les critiques du film sont loin d’être unanimes et pourtant, Valérian réunit jusqu’à présent plus d’un million et demi de spectateurs en France. Ce n’est donc pas une œuvre cinématographique outragée, brisée, martyrisée… Mais plutôt une œuvre libérée de toute originalité scénaristique qui réussit ce bon démarrage. Alors certes, tout n’est pas bon dans le Besson mais à l’instar du Titanic, deux ou trois éléments (même pas cinq) sont rescapés du naufrage.
Par exemple, cette idée d’adapter une BD créée il y a 50 ans par Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, est largement plébiscitée par tous les amateurs de science-fiction. En effet, certains revendent déjà sur leboncoin leurs vieilles collections de bandes dessinées à prix d’or, ou les disposent fièrement sur une couverture lors de vide-greniers dominicaux. Et Luc Besson est parait-il en train d’écrire son prochain anti-blockbuster américain spatio-temporel ayant pour personnage principal une jolie jeune fille. Alors un conseil, gardez précieusement vos anciens albums de Martine, car ils vont bientôt prendre de la valeur.
Sans le vouloir, Luc Besson explique aux spectateurs pourquoi certains réalisateurs sont de bons réalisateurs. Et pourquoi certains scénaristes sont de bons scénaristes. Car à la différence de Valérian, un scénario qui tient la route (ou l’espace) n’est pas une liste à la Prévert de situations maladroitement empilées au début d’un film. Et ce n’est pas non plus une flopée d’explications que l’on dépile rapidement en guise de fin.
Mais alors pourquoi ca ne vale rien en usa ?