Une décennie après le premier Sin City qui fut une claque au niveau visuel comme narratif, Robert Rodriguez et Frank Miller reviennent avec un second opus qui s’annonce tout aussi noir…
Synopsis
Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d’un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n’aspire plus qu’à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…Tous vont se retrouver au célèbre Kadie’s Club Pecos de Sin City…
Critique
Dès les premières images, Sin City nous scotchait à l’écran par le travail impeccable de post production effectué. Sur ce point, Sin City 2 : J’ai tué pour elle ne déçoit pas. Bien au contraire, il reprend les codes du premier opus, en y ajoutant une nouvelle variable : la 3D. Parfaitement maîtrisée, cette dernière renforce encore plus l’identité visuelle du film, rendant le comics encore plus réel, plus vivant. La profondeur est vraiment maîtrisée et apporte un vrai plus au film (pour une fois). Un travail impeccable donc, qui ravira vos mirettes.
Le second point fort de Sin City était sa narration : la vieille ville, Goldie, le fils du Sénateur… Toutes ces histoires s’enchevetraient offrant une lecture très « pulp ». Sin City 2 est construit d’une manière assez similaire, réussissant à reproduire cette narration si typique. Cependant, malgré les 3-4 intrigues, le film semble souffrir parfois d’un petit manque de rythme. Peut-être que le 1er avait le même défaut, mais la claque visuelle nous le faisait oublier. Ici, l’effet de surprise étant passé, on le ressent déjà un peu plus. L’enchaînement des différentes histoires semble aussi moins fluide, moins construite que sur le précédent, donnant un côté plus « patchwork ». Attention cependant à cette narration, car elle est totalement interdépendante du 1er Sin City. Ceux qui l’ont raté doivent donc rattraper leur retard avant d’aller en salle voir Sin City : J’ai tué pour elle, au risque de se retrouver parfois (souvent ?) perdus.
Sur le reste, peu est à jeter. Les acteurs sont impeccables (sauf peut-être Jessica Alba, un poil en-dessous des autres), Eva Green est parfaite en femme fatale (et sait nous faire apprécier sa plastique…) et Mickey Rourke incarne toujours le charismatique Marv. Marv qui est moins présent en durée, mais revient comme un fil rouge, explosant toujours l’écran à chaque apparition. Parfois même un peu trop en lumière, reléguant les autres en second plan (et nous laissant un peu trop voir son maquillage qui…n’est pas parfait). Quand à la violence et le sexe, base même de Sin City, ils sont toujours là, sans interruption, et même plus frappants que dans le 1er opus. Rien ne vous sera épargné, tout en gardant le compteur du bon coté du cadran, ne donnant ainsi pas l’impression d’un defouloir visuel comme sur un Machete. Bref, un très bon cocktail !
En conclusion, ce Sin City : J’ai tué pour elle est une claque visuelle, très largement au-dessus de son prédécesseur sur ce point grâce notamment à la 3D. Pour le reste, on est en-dessous, sans non plus tomber dans la facilité. Et n’oubliez pas : si vous n’avez pas vu le 1er, il va falloir se rattraper vite fait, certains points (beaucoup ?) pouvant vous échapper dans ce second opus.
En bonus : découvrez la Masterclass des deux réalisateurs qui parlent du film Sin City 2 en suivant ce lien !
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