« We cannot lose Los Angeles! » Cette phrase prononcée durant la scène d’intro du film par un général américain qu’on croirait sorti tout droit d’une mauvaise pub pour l’US Army résume à elle seule toute l’œuvre. Ce sera violent, premier degré, à la gloire de l’Amérique et rempli de clichés et justement parfois c’est cela qui est bon !
Synopsis : 11 août 2011, des Marines sont appelés à intervenir à Los Angeles, pour ce qui semble être une simple pluie de météorites qui tombe au large de grandes ville à travers le monde. Ils vont devoir affronter des forces d’invasion extraterrestre.
Tout avait déjà été dit ou presque sur les conditions de tournage du film ainsi que sur son réalisateur : Jonathan Liebesman dans notre preview publié il y a de cela quelques semaines (le lien ici). Nous rentrerons donc directement dans le vif du sujet. Le pitch du film, qui par ailleurs tient sur l’envers d’un ticket de métro, sera exposée avec une certaine efficacité dans une sorte de prélude qui à défaut d’être original remplit bien son rôle. Voilà donc notre petite bande de marines débarquée directement dans un Los Angeles à feu et à sang en proie à une invasion alien.
Si le début du film, qui dilue la moindre information sur ces envahisseurs à la manière d’un Cloverfield semble plutôt prometteur l’on déchante assez rapidement. De ces affreux aliens l’on apprendra finalement pas grand-chose si ce n’est qu’ils sont gluants, visqueux et visiblement pas là pour faire copain-copain. Le reste du long-métrage consistera donc en une sorte de grande course poursuite en plein champs de bataille, à mi chemin entre Il faut sauver le soldat Ryan et Indépendance Day, durant laquelle le réalisateur ne vous laissera pas le moindre répit. Mention spéciale d’ailleurs au design des bestioles qui même s’il plagie de façon presque honteuse le très bon District 9 reste plutôt réussi. Cette course poursuite haletante continuera donc jusqu’au combat final qui s’avère clairement décevant et laissera un peu sur votre faim l’amateur d’invasion alien que vous êtes (tout en ouvrant la porte à une éventuelle suite).
Quel est alors l’intérêt de ce film me direz-vous ? Et bien si World invasion : Battle Los Angeles reste un film de science fiction assez médiocre c’est par contre un bon film de guerre. Les scènes d’action (qui constitue tout de même 90% du film) sont bien mises en scène et associés à de très bons effets spéciaux. Les acteurs, dont la majorité d’entre eux ont subit un entrainement intensif, sont plutôt crédibles dans leur rôle de marines, notamment Aaron Eckhart, très bon comme à son habitude, qui sauve plusieurs fois le film à lui tout seul. On passera cependant sous silence la prestation de Michelle Rodriguez qui elle aussi est malheureusement comme à son habitude. Et finalement si l’on parvient à mettre de coté l’aspect propagandiste du film (qui vous donnerait presque envie de vous engager dans l’armée américaine) l’on se prend facilement au jeu et l’on passe un assez bon moment.
Au final le gros point faible du film est d’avoir souvent été présenté à tort comme le grand successeur d’Independance Day, ce qu’il ne parvient jamais à être, et non comme un film de guerre plutôt efficace.