Critique Cloud Atlas

A l’occasion d’un petit tour hors de France, j’ai eu la chance de voir  Cloud Atlas. Terriblement attendu en France puisqu’il ne sortira dans nos salles obscurs que le 13 mars, soit un mois après le DVD…Un mini scandale pour les amateurs de SF qui devront mettre à contribution ce temps restant pour lire le livre éponyme de David Mitchell.

Ce film est un succès à trois niveau : un casting impeccable, un défi scénaristique relevé et un jeu d’effets spéciaux splendide (particulièrement de maquillage).  Ces trois n’étant pas indépendant mais totalement liés.

Synopsis : Cloud Atlas raconte six histoires différentes se passant à des époques variés. De la traite des noirs jusqu’à un futur lointain, en passant par des époques plus rapprochés, Cloud Atlas offre des décors variés  et magnifiques digne des plus grands budgets actuels. Le film étant l’un des plus gros budgets de film indépendant. Bien que ces histoires soient disctinctes, elles restent liées par des éléments presque invisibles (une musique, un bijoux…) qui crée une trame  légère mais palpitante. Toutes ses histoires parlent de combats personnels menés contre soi-même, la société ou bien un mentor. L’ensemble mène vers une morale totalement prouvée par les 2H40 de film.

Grâce à un casting composé de 13 acteurs principaux dont les moindres seront  Tom Hanks, Halle Berry ou encore Hugh Grant, les trois réalisateurs du film ont réalisé un exploit encore jamais réalisé à ce niveau. Chacun des 13 acteurs va jouer un rôle différent selon les époques. On retrouvera alors par exemple le héros d’une histoire jouant un balayeur 200 ans plus tard…Le maquillage réussit à nous tromper à de maintes reprises et l’on ne peut s’empêcher de s’étonner lors du générique quand on découvre quel acteur a joué quel personnage.

Ceci aurait pu être un gros cafouillage, manquant de contexte et de forme, si le scénario et son découpage n’avaient pas été bien dosés. L’entremêlement des histoires nous transporte à chaque fois dans des univers cohérents que l’on intègre après quelques passages. Si on début on ne voit pas où les trois réalisateurs nous amènent, c’est pour mieux se prendre au jeu quand les éléments communs des histoires apparaissent.

Cloud Atlas a été pour moi une excellente surprise. Je venais voir un film de Science Fiction, mais au lieu de ça j’ai vu une performance au delà du simple film SF. La durée et la complexité du film dérouteront sans doute une partie du public, mais les plus avertis apprécieront les efforts mis dans ce film.

Pour ceux qui se posent de nombreuses questions quant à l‘explication et les symboles du film, c’est ici.

 

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6 commentaires
  1. je viens de le voir…wa…ca fait longtemps que j’ai pas pris une claque pareil en voyant un film. Excellent, histoire vraiment cohérente fluide a suivre malgré l’entremellage d’histoires, bref tt a fait d’accord. Une bonne surprise Les Wachowski ne cesseront jamais de me surprendre !

  2. Si on considère individuellement chacune de ces 6 histoires, ce n’est pas la peine de se déplacer. Si on les considère telles qu’elles nous sont présentées, c’est à dire totalement enchevêtrées, c’est un supplice pendant au moins 1 heure. Complètement fumeux. Nécessite d’être maso pour apprécier ou d’avoir un QI > 140.

  3. désolé, mais un QI moyen est largement suffisant, si on souhaite l’exploiter, bien sûr. Il n’y a pas besoin d’être un intellectuel pour apprécier ce genre de film.

  4. J’adore les films de science fiction, et visiblement, il y en a un qui vous manque pour dénicher le clin d’oeil suprême, à savoir, le tout premier film de Georges Lucas intitulé “THX 1138” avec Robert Duvall dans le rôle du héros. Dans ce vieux film, les hommes-machine (dont Robert Duvall, alias THX 1138) sont conçus à la chaine. Ils ne vivent que pour travailler et augmenter la consommation de masse.
    Tous les Hommes-machine ont un numéro, ex: LUH 1150, NEX 5541, etc. Dans Cloud Atlas, idem avec les factaires. Dans l’époque 2144, Sonmi -459 porte elle aussi un numéro….coïncidence….? je ne crois pas. Je remarque aussi une copie totale du film de G.Lucas en ce qui concerne toute l’atmosphère du Néo Séoul et jusqu’au costume des “policiers” qui rappellent sans aucun doute ceux des mêmes policiers dans THX 1138.
    Enfin, dans ces deux films, la quête que mène Robert Duvall et Sonmi est celle de la liberté et de l’abolition de l’esclavage (ou du moins des clones).
    Par ailleurs, je regrette presque que Cloud Atlas ne soit pas plus long, il est digne d’Avatar ou encore Matrix. Il devrait etre numéro 1 au box office…hélas, ce n’est pas le cas.

    J’invite n’importe qui à aller voir ce film si bien mis en scène et travaillé à tous les niveaux. Bon visionnage.

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