Critique de la série Powers Saison 1

A l’occasion de la sortie en DVD de la première saison de Powers, série Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming, d’après les comics du même nom et des mêmes créateurs, il est temps qu’Oblikon vous livre sa critique.

Synopsis

Les inspecteurs Christian Walker et Deena Pilgrim enquêtent sur des affaires impliquant des personnes ayant des capacités surhumaines mais ne possédant aucune particularité physique permettant de les dissocier des autres individus ordinaires. Ils font tous deux partie de la division spéciale, intitulée Powers, créée pour ce genre d’enquête.

Critique

Entre tous les Arrow, Agent Carter et autres Gotham, cette série a le mérite de ne pas nous resservir la même recette utilisée et réutilisée mille fois. Ici les super héros ne sont pas uniques et exceptionnels. Tout au contraire, ils sont banals car partout et nombreux. Le concept de banalisation est assez génial par ce qu’il offre comme possibilités. Dans un film ou série de super héros, généralement seul les héros nous intéressent, hors ici le plus intéressant ne sont pas les héros mais les « ordinaires » qui gravitent autours. Le héros est traité de manière très humaine.

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Un univers original et réussi

Comme les Powers sont nombreux, il est d’autant plus difficile d’être un « héros ». Heureusement pour eux, les agents pour Powers –  bon ou mauvais, peu importe –  sont là pour les aider dans leur carrières de Super. Un Powers va forcément entrainer l’admiration, mais aussi beaucoup de haine. Car un héros ici reste un humain, et telle une pop star il devra tout le temps faire attention à son image. Dans ces combats, des dégâts collatéraux – dont humain – vont forcément  arriver. Et pour les victimes, tout le monde est coupable, il n’y a pas de bon ou mauvais Powers – on comprend d’ailleurs avec beaucoup plus d’aisance la volonté des habitants de Gotham de stopper Batman avec tous ce que leur ville subit par sa faute. C’est là le point fort : on ne regarde pas seulement le soleil, mais aussi les planètes qui gravitent autours. Le manque de manichéisme – aucunement forcé contrairement à d’autres séries du même type – et vraiment très bon à voir.

Malheureusement, le reste ne suit pas

C’est malheureusement presque tout ce qu’il y a de bien dans cette série, avec Sharlto Copley, toujours bon et charismatique. Aucunement subtile à un seul moment, la série est bien trop mal écrite, donc brut et mal rythmée. Si dans Sense8 certains pouvaient se plaindre du temps mis pour présenter les enjeux et personnages, ici en moins de cinq minutes presque tout est dit. En soit ce n’est pas un problème, mais quand le moindre élément d’intrigue possible est gâché. Walker qui est un ancien Powers par exemple, ou pire, un personnage présenté comme mort qui apparaît dans la série dès le premier épisode, il y a de quoi se plaindre. Le suspense est mal géré, les fils rouge aucunement naturels – encore une fois trop brut.

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Ce problème d’écriture de l’intrigue pourrait encore passer si le reste était bon. Si l’on enlève les réactions humaines de la société face aux Powers – adorations, haine, pubs …  –  l’intrigue est ce qu’il y a de mieux. Difficile de savoir ce qu’il a de pire entre les effets spéciaux et Deena, la coéquipière de Walker. Si les uns sont ratés et moche comme l’on a plus vu cela depuis longtemps, et l’autre mal écrite – pour changer – au possible, les deux sont insupportables à voir. Mais la palme revient à Deena, qui en plus d’avoir la faculté de nous exaspérer à chaque fois qu’elle ouvre la bouche – le meilleur épisode étant celui où elle n’apparait presque pas – elle est minablement interprétée.

Une bonne idée mal mise en scène

Powers est bonne par son concept et son univers, très ouvert et réfléchi, mais malheureusement le reste ne suit pas, et la série apparaît comme ratée, car ni vraiment mauvaise, ni bonne. Ennuyante et sans intérêt dans son histoire, elle n’est attrayante que par son univers.

Pour ce qui est du DVD, la qualité de l’image n’est pas ce que l’on aura vu de mieux – les sous titres étant eux-mêmes peu net – mais un son de qualité et un choix de langues suffisant réussissent à compenser ceci. Si on apprécie la possibilité de passer les récapitulatifs de début d’épisode, la quasi inexistence de bonus est déplorable.

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