On croyait la série 24 finie en 2010 avec la saison 8. Pendant longtemps, on a cru que Jack Bauer reviendrait avec un film au cinéma et c’est finalement à une saison 9, de seulement 12 épisodes, à laquelle nous avons eu le droit. Cette saison 9 terminée, il est temps de faire un petit bilan. Ce retour, 4 ans après, était-il justifié ? Oui et non… Petite explication avec cette critique qui, forcément, contient des spoilers sur le dernier épisode.
Revenons d’abord sur la saison dans son ensemble. Les premiers épisodes sont sympathiques, on retrouve l’ambiance et les classiques de 24, mais ne même temps, il manque un petit quelque chose. Comme il n’y a que 12 épisodes, il y a beaucoup moins d’intrigues parallèles de développées. Lorsqu’on repense aux mésaventures de la fille de Jack dans les deux premières saisons, on se dit que ce n’est pas un mal. Mais lorsque les intrigues politiques qui ont contribué au succès de la série sont clairement mises au second plan, cela créé un manque indéniable.
Cette saison est rythmée, pas de doute, mais peut être trop justement. Il se passe toujours quelque chose, il y a toujours de l’action et pas assez de moments plus calmes. D’une certaine manière, cette première partie de saison est comparable au début de la saison 4 de 24, pas l’une des meilleures… Pour ce qui est des personnages, je n’ais pas vraiment de critiques à émettre. Les retours d’Heller et Audrey sont bien gérés et les petits nouveaux sont globalement à la hauteur.
24 est aussi, d’une certaine manière, victime de la comparaison avec Homeland, créée par Howard Gordon, ancien de 24 justement. Il était l’un des principaux scénaristes sur les précédentes saisons et savait apporter une ambiguïté bien nécessaire dans cet univers très américain. Dans cette saison 9, le manichéisme est de mise, et les scénaristes feront tout pour montrer que les pirates façon Snowden sont des monstres qui nuisent à l’intérêt du pays… Tout ce qui va à l’encontre du système américain, c’est le mal. Dans les précédentes saisons, on avait eu le droit, plus d’une fois, à plus de doutes et de remises en causes, même si l’esprit dominant restait similaire.
Comme les saisons 5 et 8, la saison 9 décolle vraiment dans sa deuxième partie, lorsque Jack se retrouve confronté à d’anciens ennemis. Le rythme est vraiment endiablé et dans le même temps, les intrigues politiques (le conflit avec la Chine) prennent un peu plus d’épaisseur. Il est vraiment dommage que ce conflit ne se soit pas étalé sur plusieurs épisodes.
Le dernier épisode, en lui-même est très réussi. En peu de temps, il boucle de façon très satisfaisante toutes les intrigues, apporte son lot d’émotions… et laisse bien sur la porte ouverte à une saison 10. Avec de nouveau 24 épisodes au compteur, ce serait encore mieux, car quoi qu’on en dise, quand on aime 24, on accepte aussi ses défauts et on en redemande. Dammit!