Critique Gandhi de Richard Attenborough

L’Inde est indépendante depuis le 15 aout 1947. Si un tel acte n’est possible que par la volonté de tout un peuple, c’est bel et bien grâce à Gandhi que le peuple d’Inde s’est libéré de l’empire colonial Britannique. En 1982, Hollywood, par l’intermédiaire du réalisateur Richard Attenborough, décide de porter la vie de Gandhi sur grand écran. Le film remportera 8 Oscars dont meilleur film et meilleur acteur.

Synopsis
La vie de Gandhi et l’accès de l’Inde à l’indépendance. Le film commence par l’assassinat puis les funérailles de Gandhi en 1948 à New Delhi et se déroule ensuite comme un flash-back depuis 1893 en Afrique du Sud pour terminer à nouveau par son assassinat. Issu d’un milieu indien aisé, formé à Londres et exerçant comme avocat en Afrique du Sud, Gandhi y découvre l’injustice faite à la minorité indienne, et entreprend de la défendre. Revenu aux Indes il poursuit son action en faveur des paysans et des ouvriers contre les gros propriétaires britanniques. Philosophe de la non-violence, défenseur des « intouchables » il devient le Mahatma (« grande âme ») avant d’être assassiné par un brahmane.

 

Le film raconte la vie de Gandhi, mais ce n’est pas réellement le sujet. Les ellipses sont d’ailleurs très nombreuses, et sa vie personnelle est trop peu abordée pour parler de biopic. Le sujet du film est la philosophie de Gandhi, ce qu’il y a de bon et mauvais dans l’homme. Gandhi, avec ses défauts et ses qualités, s’opposera à ses “adversaires” non pas en les combattant, mais en faisant preuve lui, de son coté, de nombreuses concessions et sacrifices. Ces choix sont toujours ceux de la sagesse, mais en face personnes beaucoup moins diplomates, est-ce vraiment la meilleure solution ? Plus d’une fois, ces acolytes se demanderont si Gandhi fait les bons choix. POur mener à bien “sa mission”, il sacrifiera aussi sa vie de famille.

Gandhi ben kingsley

Il est impossible de raconter en trois heures la vie d’un homme. Richard Attenborough le savait et ce n’était pas son but. Il a donc choisi de retranscrire le plus fidèlement possible l’esprit du personnage, ce qui la motivait chaque jour de sa vie. La mort de Gandhi, répétée deux fois dans le film, au début et à la fin, est très forte de sens. Gandhi, lorsqu’il se fait assassiner, dit simplement “ho my god”. Le fait que cela soit répété deux fois n’est pas anodin. La religion était importante pour Gandhi, cela est montré dans le film. Surtout, contrairement à d’autres personnes, elle n’était pas prétexte à des conflits. Il respectait et aimait vraiment les autres religions. Celle-ci, par contre, ne lui dictait pas du tout sa façon de vivre. Elle apportait juste la part de spiritualité nécessaire à tout homme.

 

Si le travail de reconstitution du réalisateur Richard Attenborough est incroyable, c’est surtout la performance de Ben Kingsley dans le rôle de Gandhi qui nous marque. Il incarne à merveille le héros de l’inde tout au long de sa vie. Cela restera sans aucun doute le plus grand rôle de sa carrière. Les autres acteurs ne sont pas aussi impressionnants, car vraiment relégués au second plan, mais sonnent juste.

En conclusion, Gandhi est un très grand film. C’est à la fois une grande reconstitution historique, un biopic et une leçon de philosophie et d’humanité, le tout portés par un acteur qui n’aura jamais été aussi bon.

gandhi

 

Total
0
Partages
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent

Critique d’Underworld 4 de Måns Mårlind et Björn Stein

Article suivant

Encore du nouveau pour Brave de Pixar !

Articles sur le même sujet

« The Crazies » de Breck Eisner

[…]les personnages bâclées et les traits assez gros des enjeux qui rendent la liste des décès assez prévisibles et sans intérêt nous empêchent d'éprouver les sensations d'impuissance et de chaos qu'ont devrait ressentir. Eisner réalise son film correctement, mais sans réel parti pris et surtout sans réflexion…
Lire plus