Ça / It, ou l’enfer de la traduction
Nous l’avons vu depuis le début de cette analyse, traduire le titre (et donc l’antagoniste principale de l’oeuvre de King) est une plaie quand on est français. A ce titre, on peut sans trop de risque imaginer les cheveux blancs que c’est fait le premier traducteur de l’oeuvre.
Effectivement, en anglais, la troisième personne du singulier compte trois genre, masculin (« he »), féminin (« she ») et neutre (« it »). Ce neutre, existant bien dans d’autres langues (comme le « es » allemand) n’existe pas en français. Du coup, il était impossible de traduire littéralement « It » par « Il » par exemple. C’est ce qu’à fait le téléfilm par exemple (« Il est revenu »), cependant, donner un genre au monstre est clairement le réduire à une entité terrestre.
C’est ce qui fait la force du « It » anglais, c’est quelque chose de neutre, indéterminé. Cela s’explique aussi parfaitement avec le concept de l’araignée à la fin de l’oeuvre. On nous explique clairement que It n’a pas la forme d’une araignée, l’araignée n’est que la forme la plus proche de It connu par l’esprit humain.
Le choix de « Ça » pour le titre est intéressant sur le côté Freudien, nous l’avons vu, de l’oeuvre de King. En anglais, on parle d’ego, superego et id pour le moi, surmoi et ça. Du coup, le « id » est proche de « it », mais pas au niveau de la traduction française.
D’un autre côté, le français empêche quelques tournures sympathiques en anglais telles que « It’s back » ou « It scares me ». Littéralement, la traduction est « Il est revenu » ou « Il m’effraie ». Cependant, on retrouve le soucis de l’absence de neutre en Français. Afin de bien traduire dans l’esprit du texte, on pourrait alors dire « C’est revenu » ou « Ça m’effraie », mais du coup, la phrase perds de sa force.
« La phrase perdS de sa forme » et « ça » perd toute sa grammaire…
Une des formes de Ça est aussi un œil géant qui apparaît dans les égouts en 1958 dans le livre.
Bonjour je vous donne la définition du ça Définition du ça
C’est le pôle pulsionnel de la personnalité, la partie la plus chaotique et la plus obscure. C’est entièrement le domaine de l’instinctif, du biologique qui ne connaît ni règles de temps ou d’espace, ni interdits. Totalement inconscient, il est régi et dirigé par le seul principe de plaisir. De ce fait, les choses les plus contradictoires peuvent y exister et cohabiter. Donc voilà pourquoi le film s’appelle comment la réponce du film est dans le titre ! Sa montre que le clown fais parti de l’imaginaire des enfant dite moi ce que vous en pencé merci
Il y a une autre dimension aussi que l’on peut aborder sur « ça ».
Un clown qui enlève des enfants fait écho à un certain Gacy… Ayant lu plus d’un Stephen King, il a ce truc de s’inspirer du réel en incluant une part de fantastique.
Pour moi « ça » aborde donc aussi la pédophilie, à travers un prédateur qui joue sur la peur infantile pour attirer à lui des enfants « paumés, ratés ».
Un monstre qui, apparaît dans la conscience de l’enfant, sous la forme qui l’effraye le plus mais qui paradoxalement attire aussi.
Voilà une analyse qui mérite d’être développée.
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