Alors que Sofia Coppola fait beaucoup parler d’elle dès qu’elle sort un nouveau film (même le très moyen The Bling Ring), son frère Roman se fait beaucoup plus discret. Souvent réalisateur de deuxième équipe (pour sœurette donc, mais aussi papa), parfois scénariste (pour Wes Anderson cette fois-ci), Roman sort cet été (le 24 juillet en France) son deuxième film en tant que réalisateur, Dans la têtes de Charles Swan III.
Synopsis
Graphiste réputé de Los Angeles, Charles Swan est un séducteur excentrique à qui tout a toujours souri. Mais quand son grand amour Ivana, lassé de ses frasques d’homme à femmes, met brutalement fin à leur relation, c’est tout son monde qui s’effondre.
Avec le soutien de ses fidèles amis Kirby et Saul et de sa sœur Izzy, il entreprend alors un étrange voyage d’introspection dans son imaginaire, et tente de se résigner à vivre sans Ivana.
Alors que le pitch peut laisser supposer un traitement larmoyant et difficile, c’est globalement tout le contraire. Certes, le spleen du personnage est abordé et certaines scènes sont réussies, mais on sent bien que le sujet n’est qu’une toile de fond à un enchainement de fantaisies et de nombreuses séquences plutôt drôles. Le film manque donc légèrement d’ambition sur un sujet intéressant et sous-exploité mais n’en est pas moins divertissant et réussi.
Pendant 1H26, on suit un Charlie Sheen (qui ressemble vachement à Michael Douglas) narcissique et incontrôlable. Un personnage qui pourrait être antipathique mais qui passe super bien dans un Los Angeles surexcité des années 1970. Comme si l’acteur (très bon) était né trop tard. Le reste du casting est composé de copains venus s’amuser comme Jason Schwartzman et Bill Murray.
Dans la tête de Charles Swan III n’a rien d’inoubliable. Mais ce mélange de Californication et Moonrise Kingdom est suffisamment sympathique pour passer un bon moment.