Après Star Trek, on retrouve Chris Pine dans le rôle d’un cow-boy pour Comancheria. Le film du réalisateur nous entraîne dans un film regroupant une multitude de genres et ce n’est pas pour nous déplaire.
Synopsis
Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.
Critique
En un mot comme en cent, Comancheria peut se définir comme un bon roman de gare. Classique, divertissant et des personnages creusés forment un mélange très réussi.
Au premier abord, le pitch du film ne nous semble pas particulièrement original ou attractif. Et pour preuve, rien qu’au Festival de Deauville, nous avons déjà des films assez semblables tels que les amants du Texas ou Cold in July.
Et pourtant, c’est peut-être lorsqu’on s’attend à rien, qu’on a le plus de chances d’être surpris et se laisser embarquer. En cela, Comancheria a totalement réussi cela ici.
Mélange en tout genre, Comancheria est à la fois un western moderne, un film de braqueurs et un road-movie. Étrangement le tout est bien équilibré. Chaque personnage a son histoire et sont développés de manière très naturelle sans être caricaturaux. On s’attache tout particulièrement à Toby (Chris Pine), le braqueur au grand coeur et Marcus (Jeff Bridges) en Texas Ranger, bougon et à quelques semaines de la retraite.
Les raisons du braquage nous poussent à vouloir que les deux braqueurs du dimanche réussissent leur mission : braquer les agences de leur banque afin de rembourser le prêt de leur mère avant l’échéance. Car il ne s’agit pas ici d’une maison à rembourser mais de terres dont le sous-sol est bourré du pétrole. Gros enjeu donc, surtout quand on est au Texas.
Malgré tout, les Texas Rangers ne sont pas en reste et sont tout aussi profonds. Le duo de Rangers apporte une touche de légèreté sans rien enlever à la gravité de l’histoire. Le côté buddy-movie du film fonctionne à merveille, accompagné de quelques blagueuses certes douteuses mais très drôles de la part de Jeff Bridges à son collègue mexico-indien. D’ailleurs, plus la vanne est osée, plus on sent bien l’affection que porte le Ranger à celui qui le remplacera probablement.
Pour finir, on ne peut parler de ce film sans mentionner sa bande-originale sensationnelle. La voix grave et rocailleuse de Nick Cave ne pouvait pas mieux coller au film.
Comancheria est donc à voir pour son ambiance, ses personnages et sa réalisation maîtrisée dans un Texas poisseux et démuni.