Faire du neuf avec du vieux, c’est un peu la nouvelle mode à Hollywood. Entre deux Ghostbusters ou Jurassic World (retrouvez notre critique ici), c’est donc le film pop-corn ultime – Independance Day de 1996 – qui est aujourd’hui remis au goût du jour. Le concept est simple : que ce passe-t’il 20 ans après le premier Independance Day ? Et bien je vous le donne en mille, les aliens reviennent, plus nombreux, plus grands, plus forts. Cela vous rappelle Jurassic World ? C’est normal…
Synopsis
Nous avons toujours su qu’ils reviendraient. La terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction.
Critique
Si il faut trouver un film n’offrant strictement aucune originalité et aucune personnalité, Independance Day : Resurgence peut sans conteste postuler au rôle. Dans les grandes lignes, le film reprends les codes et les clés de son prédécesseur, tout en allant plus loin. Plus loin dans les effets spéciaux, plus loin dans la taille des vaisseaux, plus loin dans les références aux classiques du genre. Pour réussir sa première suite (Roland Emmerich n’ayant fait que des films “originaux”), le réalisateur a repensé son premier film en allant juste plus loin. Le précédent vaisseau faisait la taille d’une ville ? Le nouveau fera celui d’un océan. Le précédent film faisait une course poursuite en avion de chasse dans un canyon ? Le prochain en fera plusieurs et caetera et caetera… Cette méthode a été par le passé appliquée (avec succès, on se demande encore comment) à Jurassic World (on va créer de nouveaux dinosaures plus gros, plus méchants, plus forts). Cependant, le film de Colin Trevorrow a su jouer avec un certain second degré bienvenu. Second degré inexistant avec Independance Day (le premier opus n’étant déjà pas fortiche dans ce domaine).
Aucune surprise donc, à partir du moment que vous avez vu tous les films suscités, vous n’aurez pas une once de suspense ni de surprise dans Independance Day. Tout est attendu et prévisible, et ce ne sont pas des multiples fusils de Tchekhov éparpillés dans le film qui empêcheront cela. Pour ceux qui ne connaissent pas le procédé cinématographique, voici ce que nous appelons un fusil de Tchekhov et/ou un paiement au cinéma (merci Wikipedia) :
Un paiement est, en matière de dramaturgie, la réapparition d’un élément de l’intrigue – objet, personnage, réplique, scène, etc. – déjà apparu auparavant au cours du déroulement de l’œuvre et placé là justement pour être réutilisé, ce que l’on appelle une préparation. Les paiements sont extrêmement gratifiants pour le spectateur, qui a le sentiment d’avoir suivi l’histoire qui lui est racontée et d’être donc confronté à un récit cohérent.
Vous l’aurez compris, on ne parle donc pas d’un fusil de Tchekhov dans le film, mais d’une vraie infanterie lourde. Et comme si cela ne suffisait pas, le film se paie en plus le luxe d’être truffé d’incohérences graves et de clins d’œils hyper consensuels afin de se répondre au mieux aux exigences commerciales (des héros chinois, un couple gay…).
En conclusion, Independance Day : Resurgence est un film à éviter, sans aucune originalité, et que seul un jour de canicule peut justifier pour profiter de la climatisation du cinéma pendant 2h (qui vous paraîtrons plus longues que les 2h40 du premier, encore un succès). Du duel des films d’actions des années 1990, une chose est au moins largement confirmée : Michael Bay supplante largement Roland Emmerich, ce dont nous ne doutions pas un seul instant.
l’auteur a mis par contre un 4.5/5 pour transformers 4 …
transformers une des + grosse daube du 7eme art, la tumeur cancereurse de la culture videoludique.
et après on voit un 1 pour independance day. Je comprend pas, je croyais qu’il aimait mettre son cerveau de coté pour regarder les horreur du cinéma mais finalement pour independance day il a decidé de reflechir, malheureusement pas pour transformerde (transformer pardon j’arrive plus a voir la difference).