Penny Dreadful saison 1 : notre critique

La saison 1 de Penny Dreadful n’a pas fait beaucoup de bruit lors de sa diffusion au printemps dernier. Pourtant, avec Eva Green, Timothy Dalton et Josh Hartnett devant la caméra, et des talents tout aussi impressionnants à la creation de la série,  il y a de vrais arguments pour s’ interesser à cette série deja renouvelée pour une saison 2.

Synopsis

Dans le Londres de l’époque Victorienne, Vanessa Ives, une jeune femme puissante aux pouvoirs hypnotiques, allie ses forces à celles d’Ethan, un garçon rebelle et violent aux allures de cowboy, et de Sir Malcolm, un vieil homme riche aux ressources inépuisables. Ensemble, ils combattent un ennemi inconnu, presque invisible, qui ne semble pas humain et qui massacre la population…

Critique

J’ai abordé le casting de comédiens en introduction, mais les poids lourds de la série se trouvent aussi de l’autre coté de la caméra. La créateur et showrunner de la série, John Logan, a scénarisé, ces dernières années, Aviator, Hugo Cabret et Skyfall, excusez du peu ! La réalisateur des deux premiers épisodes, et garant de l’identité visuelle pour la suite de la saison, n’est autre que Juan Antonio Bayona, le génie à qui l’on doit L’orphelinat et The impossible.

Penny-episode1Coté personnages, la série envoie du lourd également : Les trois personnages principaux, un explorateur passionné d’Afrique, une jeune femme aux pouvoirs mystérieux et un Cow-boy romantique offrent un cocktail détonnant. Ils côtoient notamment un médecin arrogant et un séducteur. Certains parmi eux sont d’ailleurs de figures bien connues de la littérature fantastique.

Pour faire court, la série démarre sur les chapeaux de roue avec deux épisodes absolument extra-ordinaires, notamment grâce à la mise en scène à tomber par terre de Bayona avant de peu à peu baisser en régime, pour finir de façon un peu trop prévisible et plate. Cela ne m’empêchera de regarder avec plaisir la saison 2 de l’une des meilleures séries fantastiques que j’ai eu le plaisir de voir. Je vais bien sur rentrer dans les détails de cette analyse, mais la suite contient de nombreux SPOILERS sur les personnages et les évènements de cette saison. Je vous recommande vivement de passer votre chemin si vous ne l’avez pas encore découverte.

Dès l’introduction du show, j’ai été pris par surprise. plutôt que de présenter progressivement les personnages, et l’intrigue, les scénariste font le choix de démarrer par des séquences plus orientées action /aventure, ou certains des personnages semblent aussi perdus que le spectateur. Plusieurs séquences des deux premiers épisodes sont vraiment prenantes, notamment celles mettant en scène le docteur Frankenstein et sa gentille créature, décédée trop tôt via ce qui est le seul vrai rebondissement que connait la série.

Les épisodes suivants sont de très bon facture et le personnage de Dorian Gray est, il faut bien l’avouer, aussi charismatique et ténébreux qu’on peut l’imaginer. Le face à face “romantique” entre ce monument de la littérature et la belle Eva Green est une grande trouvaille, puisqu’il est très dur de deviner lequel prendra le dessus sur l’autre. Les autres personnages ne sont pas en reste puisqu’aucun ne semble gentil ou méchant. Chacun est guidé par ses envies, ses besoins, et accomplit parfois de bonnes actions, et parfois d’autres beaucoup plus discutables.

Le principal défaut de cette saison sera finalement au niveau de ses derniers épisodes, puisque les intrigues sont clôturées assez facilement, surtout celle autour de la quête de Mina Harker, fil rouge de cette saison 1. A trop se focaliser sur leurs incroyables personnages, les scénaristes en ont presque oublier de raconter une histoire intéressante. Grâce à divers indices, on peut quand même deviner que Dracula ou Jack l’Éventreur pourraient faire leur apparition dans le show. Je serais également ravi du traitement qui pourrait être apporté par ces auteurs à un Jekyll/Hyde. Ces personnages pourraient amener des histoires vraiment intéressantes.

PENNY DREADFULJe vais revenir un instant sur le casting, mais il me parait important de citer la prestation phénoménale d’Eva Green, aussi à l’aise dans les séquences de séduction et d’action que dans les scènes de possession et d’exorcisme. La part consacrée à l’exorcisme dans cette seconde partie est hélas un autre point noir de cette saison 1. Trop d’importance lui est accordée à mon sens à la série aurait certainement gagné à se recentrer sur la chasse aux vampires. De même, les évènements majeurs de l’épisode final que sont la récupération du corps de Brona par Frankenstein et surtout la transformation d’Ethan en loup-garou sont tellement faciles à voir venir plusieurs épisodes en avances qu’ils déçoivent le moment venu, même s’ils annoncent de grands moments pour la saison 2.

Ma dernière critique concernera la mise en scène. Si l’univers visuel et la photographie restent impeccables jusqu’au bout, la réalisation n’est hélas pas aussi virtuose que dans les deux premiers épisodes. Il manque un peu du génie de Bayona. Si la qualité de la saison connait hélas une pente descendante, elle n’en demeure pas moins très réussie et je la recommande à tous les amateurs de fantastique et de shows de qualité.

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