Sofia Coppola a une patte, un style bien à elle qui consiste à faire des films très chargés émotionnellement mais en complète rupture avec le schéma classique du film hollywoodien. Tout est en sensations, ressentis des personnages et on a plus l’impression de capter une tranche de vie que d’assister à une pièce de théâtre filmée.
Le revers de la médaille est qu’il est difficile d’accrocher profondément avec un film de Sofia Coppola sans être dans l’état d’esprit dans lequel sont ses personnages. A titre très personnel, j’ai ressenti énormément de choses pour Virgin suicides quand j’avais 15 ans, mais le revoir à 20 a radicalement changé mon point de vue. De la même façon, on ne peut apprécier un Lost in Translation que quand on est soi-même “lost in translation”, entre deux eaux, un peu perdu.
Et bien Somewhere entre clairement dans la veine de ce type de film. Une fois n’est pas coutume, la réalisation est impeccable et les personnages touchants. Mention spéciale à Elle Fanning qui interprète une fillette terriblement m