Attendu comme la surprise des nombreux films de super-héros qui sortiront en 2011, The Green Hornet est l’adaptation d’une série radiophonique des années 1930 puis télévisuelle des années 1960. Réalisé par le français Michel Gondry (Eternal Sunshine on the Spotless Mind, Be Kind Rewind), on peut objectivement dire que le film est une surprise originale et fraîche.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on n’attend pas spécialement Michel Gondry à la réalisation d’un film de super-héros, ou du moins de pseudo super-héros. Cependant, la mayonnaise prend plutôt bien et offre une comédie divertissante servie par une bonne distribution. Seth Rogen passe son temps à cabotiner joyeusement dans ce film, apportant une certaine bonne humeur et assurant ainsi son rôle d’anti-héros. A côté de lui, l’étonnant Jay Chou incarne un remarquable Kato sérieux mais fun, fidèle et charismatique. Le duo Rogen/Chou marche vraiment bien le long du film donnant d’ailleurs à ce dernier des airs de “buddy movie” qui n’est pas sans rappeler le duo Jack Black/Mos Def dans le Be Kind, Rewind du même Michel Gondry.
Au-delà du couple héroïque, les autres personnages gravitent en toute légèreté, une Cameron Diaz égale à elle-même, un Christoph Waltz qui prend visiblement plaisir dans le rôle du méchant un peu barjot, tout le monde semble bien s’amuser dans cette comédie… Jusqu’à Edward James Olmos (bien connu dans le rôle de l’amiral Adama dans Battlestar Galactica) qui interprète brillamment le rédacteur en chef blasé qui n’est pas sans rappeler un Perry White du Daily Planet.
Bien que la Black Beauty (comprendre la Batmobile de Green Hornet) soit truffée de gadgets et peut rouler sur deux roues et que Kato fait preuve d’une réelle maîtrise des arts martiaux (pratiqués dans des scènes de combats bien rythmées et prenantes), on reste cependant clairement dans la logique de la comédie avant celle du film de super-héros.
Un petit point négatif concerne (encore) la 3D, tout bonnement inutile dans ce film car, même si elle est techniquement bien maîtrisée, elle n’apporte strictement rien à l’expérience visuelle.
En conclusion, The Green Hornet est un film sympathique, une bonne comédie qui maîtrise les bases du buddy movie et qui se montre techniquement sans accrocs… A tel point que l’on pourrait même la trouver un peu trop fade car quelques idées auraient méritées des approfondissements.