Tony Chu est cibopathe, comprendre qu’il est capable de ressentir l’histoire de tout ce qu’il mange (sauf la betterave). Autant manger un légume n’est pas des plus désagréables pour lui, mais imaginez la viande… Et oui, Tony Chu pourra vous parler des verts pâturages, des douces transhumances… Mais aussi des sensations désagréables de l’abattoir rien qu’en mangeant un brave steak ! Cette capacité fait donc de lui un très brillant détective. Imaginez un peu, en mangeant juste un petit bout d’une victime, ce cher Tony peut vous dire qui est le tueur, pratique non ?
Voici donc le point de départ de ce comics de la collection Images. Inutile de vous dire que le ton est totalement décalé et donc plutôt sympathique. Les enquêtes s’enchainent bien et s’associent facilement avec des fils rouges qui dureront plus longtemps dans la série. Oui, car Tony Chu ne vit pas exactement dans le même monde que nous… Suite à une prétendue épidémie de grippe aviaire ayant fait des centaines de millions de mort dans le monde, le poulet y est interdit. Et Tony Chu intervient dans la brigade de répression alimentaire chargée de traquer les dangereux dealers de poulet.
On retrouve ici les grands classiques du comics : le super pouvoir du héros (aussi décalé soit-il), la relation très proche, voire privilégiée avec sa Némésis… Bref, du classique, mais fun, le tout dans une unité de police très spéciale. Ajoutez à cela des dessins agréables (qui ne sont pas sans rappeler parfois les dessins d’Umberto Ramos) et vous faites de Tony Chu, détective cannibale un comics très agréable déjanté comme il faut. Peut-être pas le comics de l’année, mais en tout cas quelque chose qui change dans l’univers parfois un peu trop formaté de nos héros “standards”