5 ans après un premier Ghost Rider qui peut certainement se vanter d’être un des plus mauvais films de super-héros, Johnny Blaze, toujours incarné par Nicolas Cage, revient sur nos écrans pour un second opus qui a pour challenge de faire oublier la (désastreuse ?) première apparition du biker démoniaque.
Synopsis
Danny, jeune garçon porteur d’une prophétie, suscite la convoitise de Roarke, un homme mystérieux possédant de grands pouvoirs. On fait alors appel à Johnny Blaze pour se lancer à la recherche de l’enfant en lui proposant comme récompense de le libérer de son alter ego, le Ghost Rider. Poussé par le désir de lever sa malédiction et celui de sauver le garçon, le Rider parviendra-t-il à s’affranchir de la menace de Roarke ?
Critique
Autant le dire tout de suite, on attend bien peu de choses de Ghost Rider 2 après l’échec du premier. Cependant, le côté décalé vu dans le trailer (avec notamment un Rider en train d’uriner des flammes) attisait notre curiosité : Finalement, le navet du 1er épisode sera assumé par Mark Neveldine et Brian Taylor qui en joueront et nous feront un film WTF complètement barré. Et…ce n’est pas complètement raté sur ce point, nous y reviendrons.
Commençons par le commencement : Que vaut le scénario ? Rien ? Ok, on admet. En un mot comme en cent, il tient sur un timbre poste. Des méchants, des gentils, un garçon de 13ans traqué par les méchants dans un point A, puis B, puis C, et à la fin les gentils qui arrivent toujours. Une grande traque d’une heure et demie, avec des cordages scénaristiques qui pourraient arrimer le Titanic.
La réalisation est assez douloureuse à voir. Neveldine et Taylor ont tenté de jouer (et d’abuser) des effets de zooms à la Baz Luhrmann sans non plus le brio de ce dernier. Ca bouge dans tout les coins, zoom, dézoom, sans jamais un seul plan fixe… Si l’on pouvait classifier cela, on le mettrait certainement dans la catégorie “nauséeux”. Les effets spéciaux sauvent un peu l’animal, se montrant propres et sympathiques (sans non plus faire grimper aux rideaux, que l’on s’entende bien).
Le jeu d’acteur est quant à lui… honnête pour un film de cette classe (vous l’avez compris, ça ne casse pas 3 pattes à un canard unijambiste). A part peut-être un Idris Elba qui cabotine, le reste n’est vraiment pas crédible. Mention toute spéciale au rôle (inutile) de Christophe Lambert et au jeu d’acteur magnifique de Nicolas Cage (depuis le Dernier Templier, il ne nous avait jamais fait quelque chose d’aussi mauvais).
Scénario nul, réalisation nauséeuse et jeu d’acteur en carton, Ghost Rider 2 emboîte donc bien le pas au premier opus. Sauf que… sauf que Neveldine et Taylor en sont conscients, et comme la bande-annonce le présageait, ils nous font des séquences second degré de grand n’importe quoi. Le côté « navet assumé » n’est malheureusement pas aussi brillant que sur un Battleship de Peter Berg ou un classique Bad Boys/Transformers de Michael Bay. Mais la tentative était bonne.
En somme, un second Ghost Rider moins raté que le 1er. Certainement pas au niveau académique, mais au niveau « poilade ». Pas de tentative de faire un film de super-héros. Ici, on sait que c’est mauvais, et on en joue. Et faute avouée est déjà à moitié pardonnée non ?