Ça y est, c’est le coup d’envoi de « C’est du Cinéma« , nouveau rendez-vous mensuel que vous retrouverez sur Oblikon et d’autre blogs cinéma francophones. Mais en quoi ça consiste au juste ?
Tous les mois (à peu-près), l’un des blogueurs participant choisira un thème, forcément lié au cinéma. Les autres auront le reste du mois pour rédiger un article sur ce thème, l’aborder selon leur point de vue personnel, leur vision du cinéma et du sujet.
Et pour commencer, nous allons parler Immersion. Avec l’avènement de la 3D, certains cinéastes ne jurent que par l’immersion. James Cameron a été le premier, en 2009, à nous plonger dans un monde inconnu en jouant avec la 3D et la profondeur de champ dans Avatar. Depuis, Michael Bay a mis les spectateurs au cœur de l’action dans les titanesques scènes de combat de Transformers 3 et Ang Lee a raflé un paquet d’Oscars pour L’odyssée de Pi et ses séquences d’une incroyable poésie.
Ce mois-ci, c’est Gravity, qui selon les critiques de toute la planète, franchit un nouveau palier en terme d’immersion. En multipliant les plans-séquences et, comme ses prédécesseurs, en jouant avec la 3D et la profondeur de champ, Alfonso Cuarón veut en mettre plein la vue à ses spectateurs et les faire partager ce que vivent les personnages du film.
Extrait Plan séquence – Gravity
Quand ce n’est pas avec la 3D ou encore l’Imax que les cinéastes veulent nous faire vivre autre chose, il y a le Found Footage. Il ne se passe pas un mois sans qu’un nouveau film utilisant ce procédé voit le jour. Au contraire des films précédemment cités qui proposent des films irréprochables d’un point de vue visuel, les films en Found-footage comme Cloverfield, Chronicle ou plus récemment The Bay se contentent d’une image souvent brouillonne, si ce n’est illisible. Beaucoup de spectateurs se sentent mal devant une caméra qui n’arrête pas de bouger sans justification particulière ? Est-ce vraiment ça l’immersion ?
Selon le Larousse l’immersion c’est « le fait de se retrouver dans un milieu étranger sans contact direct avec son milieu d’origine ». Et immerger consiste en l’action de « Plonger entièrement quelque chose, le corps de quelqu’un dans un liquide et, en particulier, dans la mer ».
En adaptant un peu ces définitions, elles peuvent totalement coller à ce que peut ressentir un spectateur devant un film ou dans une salle de cinéma. Mais ce n’est pas forcément la 3D et autre prouesses techniques qui plongent le spectateur dans une histoire, au cœur d’un film. Quel est le secret pour faire vivre quelque chose d’unique à un spectateur avec un film ? Il n’y en a certainement pas. Chacun a ses propres réactions et se retrouvera marqué par tel ou tel film, telle ou telle séquence, tels mots…
Cette première session de « C’est du Cinéma » (CdC pour les futurs intimes) offre l’opportunité aux blogueurs ciné de parler d’immersion et cinéma, comme ils l’entendent et le ressentent, voir si leur vision de la chose est proche ou différente des cinéastes précédemment cités. De mon coté, je vous dit rendez-vous à la fin du mois pour faire un bilan de tout ça !