Présentation en avant-première mondiale du nouveau film de l’enfant terrible du cinéma de genre américain. Est-ce que l’on peut s’attendre à un nouveau déluge de sang ?
Synopsis
Evan Webber a tout pour lui. Une femme sublime artiste talentueuse, de très beaux enfants et une carrière d’architecte lucrative. Ce père de famille décide de rester seul tous le week-end pour avancer sur son travail. Bien mal lui en a pris. Le soir venu, deux jeunes femmes sexy frappent à sa porte car elles se sont égarées. Cette rencontre nocturne sera pour lui le début des ennuis.
Critique
Quand Eli Roth s’attaque au thème de la famille américaine idéale, on pourrait s’attendre à du bruit, de la fureur et des hectolitres de sang. En tout cas, la bande annonce le laissait présager. Roth se délecte en installant ces protagonistes au cœur d’une vie rêvée. Les 20 premières minutes du film s’attardent à nous brosser le portrait de cette famille où tout paraît idyllique. De longs travellings s’arrêtent sur différents moments de bonheur accrochés au mur.
Sans surprise, le film change d’orientation avec l’arrivée de deux créatures de rêves. Ce duo fonctionne à merveille. Ces deux tentatrices sont incarnées brillamment par Lorenza Izzo et Ana de Armas. Elles prennent un malin plaisir à faire vivre en enfer à ce père de famille jusqu’alors irréprochable. Passé la tension sexuelle des premières minutes de la rencontre, avec une apogée lors de la scène de la douche, Eli Roth nous offre un nouveau film qui s’approche du thriller que du film d’horreur à la Hostel. On attend des déluges d’hémoglobines comme d’habitue chez lui mais cela ne vient jamais. Il ironise d’ailleurs à ce sujet lors de la présentation du film Deauville et demandant au spectateur de rester attentif et de cercher le seul moment du film où il y a une petite goutte de sang.
Knock Knock est finalement un film sans surprise d’un metteur en scène qui semble s’assagir. Nous apprécions néanmoins ce huit clos, où le beau Keanu Reeves souffre sous les assauts des deux jeunes femmes. Bien évidement, nous ne révélerons pas la fin du film mais elle nous a semblé un peu trop sage et simpliste.