Le studio Triggerfish présente Khumba, une fable moderne dans une Afrique sauvage.
Face à Disney et La Reine des Neiges, comment s’en sort cet outsider ?
Un zèbre demi-zébré est considéré par son troupeau comme la cause de la sécheresse persistante. Il décide de quitter leur lieu de retraite et part à la recherche de ses rayures perdues. Il est aidé dans sa quête par une vieille gnou et une autruche fashionable. C’est également pour trouver un moyen de sauver son troupeau de la sécheresse qu’il traversera maints dangers.
Khumba, jeune zèbre à moitié zébré se retrouve héros malgré lui d’une prophétie… Rejeté par les siens, il décide de partir à la recherche d’une source d’eau magique censée lui rendre ses rayures. Mais le chemin est semé d’embûches notamment lorsqu’un terrible léopard, Phango, décide de faire de Khumba son repas !
Les vingt premières minutes sont très bonnes et posent un décor sympathique. Puis l’aventure commence réellement. La première surprise est de découvrir une Afrique pas si sauvage que cela ! Les terres sont polluées de constructions humaines, de barrières ou de routes… On est donc loin du Roi Loin, ce qui apporte une touche de réalisme et un aspect contemporain au film.
La nature africaine est mise à mal, ce que le film semble dénoncer par brefs moments. De là à dire qu’il s’agit d’un film environnementaliste, cela fait beaucoup, une réalisation tout simplement dans son temps. Et à l’image des quelques références à la culture sud-africaine comme le rugby, on sourit… On ne fait que sourire d’ailleurs car les gags restent trop simples et téléphonés.
Le film enchaîne les situations assez rapidement et Khumba rencontre de nombreux personnages délurés. Ses deux compagnons, une autruche artiste et une gnou. Ces deux là n’ont pas beaucoup de charisme et n’apportent pas grand chose à l’histoire. Les autres rencontres durent peu et malheureusement, aucun des excellent seconds rôles ne reste assez présent. Par exemple, Skulk, le chien sauvage est très réussi et a trop peu de place dans l’histoire !
Malgré de belles images et une animation très fluide. Le dessin et les gags vont plaire aux plus jeunes d’entre nous tandis l’histoire, trop simpliste, gâche le plaisir des adultes… Une fable moderne, mignonne mais sans grande nouveauté.
Après Drôles d’oiseaux en 2012, le studio Triggerfish montre qu’il sait réaliser des dessins animés mais aussi qu’il doit encore travailler sur les scénarios pour nous convaincre.